Pour rebondir, la CEPAC mise sur des clients promoteurs

Malgré un produit net bancaire en baisse, la Caisse d'Epargne -CEPAC garde des ambitions élevées. Son nouveau président veut augmenter de 60% le nombre de clients sociétaires faisant monter en gamme le contact en agence.
(Crédits : ©Pascal Magat)

Dans les mots, cela ressemble à la méthode Coué. "Nos résultats sont bons", répète Joël Chassard, président du directoire de la CEPAC. Arrivé il y a tout juste un an, il présente son premier bilan à la tête de l'établissement bancaire qui couvre également l'Outre-mer depuis 2017. Le discours est positif, mais les chiffres le sont moins. Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires sur ce secteur, chute de 3,5% pour arriver à 777 millions d'euros. Soit une perte de 28 millions d'euros.

"C'est mieux que ce que nous avions prévu, le contexte est défavorable avec des taux d'intérêt bas", nuance Jean-Charles Pietrera, membre du directoire en charge du pôle finance et opérations. Ce qui n'avait pas été prévu en revanche, c'est la tempête qui s'abat sur le groupe Bourbon, soupçonné de corruption, la CEPAC étant l'un des créanciers. "Nous avons fait une croix sur le créances", souffle Jean-Charles Pietrera. Une perte de 100 millions d'euros qui vient mettre à mal le résultat net, en baisse de 9 millions d'euros à 154 millions d'euros.

Agences digitales et agents polyvalents

Pour autant, Joël Chassard garde un discours ambitieux : "Nous avons 312 000 clients sociétaires, nous voulons en avoir 500 000 dans trois ans". Cela représenterait une hausse de 60%. Pour y parvenir, les moyens sont mis sur la satisfaction client. La CEPAC se laisse trois ans également pour devenir leader dans ce domaine au sein du réseau Caisse d'Epargne. "La satisfaction donne envie d'être sociétaire, l'idée est d'avoir des clients promoteurs et ceux-là ce sont ceux qui sont très satisfaits", explique le président du directoire.

Dans les faits, 33 millions d'euros ont été investis en 2018 pour la refonte d'agences, notamment avec le regroupement de certaines en Outre-Mer. Les agents sont aussi amenés à évoluer pour offrir une meilleure disponibilité et mettre en avant leur une expertise bancaire. Une harmonisation du temps de travail avec l'Outre-mer sera appliquée au 1er septembre pour répondre à ces nouveaux impératifs.

"Les agences deviennent plus digitales et les agents plus polyvalents", résume Catherine Reljic, directrice du développement. Partant du constat que 90% des actes se font en agence, selon les chiffres de la CEPAC, l'idée est de favoriser les démarches simples via les nouvelles technologies et d'offrir une meilleure intervention humaine pour les opérations plus techniques. "Je crois que dans quelques années, le contact avec les clients fera la différence", estime Joël Chassard.

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