Opération de croissance externe pour CPG

La société de gestion basée à Aix-en-Provence fusionne avec la parisienne Bouvier Gestion, ce qui devrait permettre à la nouvelle entité d’atteindre 300 M€ d’encours sous gestion et de conjuguer les expertises respectives. Le but ? Gain de performance et de visibilité. Et de taille critique.

C'est chose faite : Conseil Plus Gestion (CPG) et la société Bouvier Gestion ont entériné leur fusion, suite au feu vert donné par l'Autorité des Marchés Financiers. La nouvelle entité, qui conserve le nom de CPG, sera donc présente sur deux sites : "le premier basé à Aix-en-Provence, abritant le siège social, dont j'ai pris la tête, et un second à Paris, dans les locaux de Bouvier Gestion, dirigé par Julien Meunier", explique Caroline Grinda. L'intérêt de cette fusion est multiple. Tout d'abord, elle permet à présent de conjuguer les spécialités des deux entreprises, œuvrant dans des domaines complémentaires. CPG gère en effet 160 M€, dont 90 M€ en gestion collective, et Bouvier s'incarne plutôt quant à elle dans la gestion privée, avec la charge d'une centaine de familles représentant 130 M€ d'encours. "A nous deux, nous devrions donc gérer un volume de 300 M€ d'ici fin 2016, dont 60 % en gestion sous mandats, et 40 % en fonds. Et générer un chiffre d'affaires de 3 M€. L'objectif étant de totaliser d'ici 3 ans, 5 M€ de chiffre d'affaires et les 500 M€ d'encours", poursuit Caroline Grinda.

Nouvelles opérations de croissance externe ?

C'est à ce niveau de résultats sous 3 ans que la société fusionnée atteindra la taille critique visée par son président, Jean-Louis Hostache. Et comme l'explique encore Caroline Grinda, cette stratégie est pertinente au regard des contraintes réglementaires du métier de gestion de portefeuille, en particulier pour les sociétés entrepreneuriales de taille modeste. "Notre activité s'avère de plus en plus réglementée par l'AMF. A ce titre, plus le chiffre d'affaires est élevé, moins les dépenses nécessaires pour faire face à ces contraintes réglementaires sont importantes, ce qui permet à l'entreprise de bénéficier d'économies d'échelles". Dans cette optique, la nouvelle entité ne s'interdit pas non plus de faire entrer un institutionnel à son capital... ni de réaliser encore des opérations de croissance externe. Elle déploie dès lors ses antennes à la recherche d'opportunités. "Autre possibilité, intégrer des gérants privés qui apportent leur clientèle et participent au développement de l'entreprise".

Rationnaliser les fonds

Mais l'augmentation de taille n'est pas le seul avantage de la fusion.

"Elle nous permet en toute logique d'avoir un volume plus important de fonds propres. Par ailleurs, comme Bouvier a une expertise dans la gestion de compartiments de Sicav luxembourgeoise, cela va nous permettre d'en créer une à notre tour, afin d'y regrouper une partie des encours que nous gérons".

Enfin, la fusion permettra également à la nouvelle équipe, composée de 12 collaborateurs au total, de rationnaliser la gamme de fonds. "Nous allons en fusionner certains, en créer ou en supprimer d'autres. Et impulser par voie de fait des synergies". Sachant que la performance des fonds est un indicateur visible sur le net. Et une condition sine qua non pour s'imposer dans un secteur très concurrentiel.

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