Quand l'IUT d'Aix-Marseille fait de la prospective…

Les 50 bougies soufflées par les IUT à permis à l'établissement d'Aix-Marseille d’évoquer, avec les enseignants-chercheurs et les DRH d’entreprises des industries et du tertiaire, les mutations que connaissent les métiers d’aujourd’hui.

Les IUT fêtent cette année leurs 50 ans... Un anniversaire célébré par "l'organisation de manifestations sur des thèmes qui leur sont chers. Ils tournent généralement autour de la professionnalisation des étudiants", explique Sophie Lengrand-Jacoulet, directrice de l'IUT d'Aix-Marseille. Localement, des "Assises de la Professionnalisation" ont planté le camp sur le site d'Aix-en-Provence, le 8 juillet dernier. Et son thème s'inscrivait dans la prospective, puisqu'il était question, pour les enseignants-chercheurs de l'IUT et les DRH de l'industrie et des services réunis ce jour-là, de se focaliser sur les métiers porteurs de demain.

"La réflexion s'est portée, de façon ciblée, sur le numérique et le digital, analysés à travers quelques grands secteurs : logistique, marketing, ressources humaines, industrie, services et communication. Car nous ne sommes pas forcément sur de grands changements et de nouvelles professions, mais plutôt sur la façon dont la révolution numérique transforme aujourd'hui les métiers, les usages dans le monde du travail".

De cette réflexion, entre autres, émergeront de nouveaux référentiels métiers, de nouveaux modules susceptibles d'intégrer les cursus proposés au sein de l'établissement. Des évolutions dans les formations qui prendront corps "d'ici 2 à 3 ans", évalue la directrice, poursuivant par ailleurs en disant qu'il n'y a pas lieu en revanche de créer de nouveaux diplômes. Pourtant, de nombreuses filières se trouvent aujourd'hui en pleine mutation. En se cherchant de nouveaux modèles économiques, ne devront-elles pas faire appel à des profils inédits de collaborateurs, lesquels gagneraient à être formés en amont via des formations spécifiques ? L'avenir le dira assez vite.

Nouveau laboratoire dédié à la logistique

Reste que l'évolution des cursus proposés au sein des IUT s'avère le résultat d'une interpénétration constante entre le monde économique et celui de l'enseignement supérieur.

"Le premier lien de l'IUT avec l'entreprise, ce sont les nombreux professionnels qui interviennent dans la formation de nos étudiants. En second lieu, nous sommes à l'écoute des besoins des entrepreneurs, et nous nous faisons fort de transformer nos programmes en fonction de leurs retours".

Des échanges qui ont lieu lors de conseils de perfectionnement tenus chaque année au sein de l'établissement, mais aussi tous les 5 ans à l'échelle nationale, lors de commissions pédagogiques se déroulant au ministère. Enfin, le troisième lien entre le monde de l'entreprise et celui de l'enseignement supérieur, c'est bien sûr les stages obligatoires, qui ont lieu dès la première année.

Des missions à mener de front, localement, dans l'institut de grande taille qu'est l'IUT d'Aix-Marseille. Fusion oblige.

"Nous sommes un très gros établissement de 5 500 étudiants, répartis sur 7 sites. Nous diplômons chaque année 1 600 étudiants en DUT et 1 200 en licences professionnelles, et nous offrons 70 formations, dont 18 spécialités de DUT et 45 licences pro".

Avec des bâtiments qui font parfois peau neuve, comme celui d'Aix-en-Provence, regroupant désormais toutes les licences pro en achats et logistique et accueillant depuis lors le laboratoire de recherche dédié à ce même secteur, "ce qui permet de nouer davantage de liens entre les enseignants et la recherche, et davantage de croisements interdisciplinaires", conclut Sophie Lengrand-Jacoulet.

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