Plus Belle La Vie, le retour qui fait du bien à l’économie locale ?

Alors que le prochain numéro de La Tribune Dimanche en kiosque ce dimanche dévoilera les coulisses du tournage à Allauch et Marseille de la série désormais diffusée sur TF1, le retour sur le petit écran de ce qui a été bien plus qu’un feuilleton devrait apporter sa contribution à l’économie du territoire. Car outre les retombées touristiques, c’est tout autant la filière des techniciens et professionnels du cinéma qui est concernée, alors même que Marseille en Grand privilégie comme l’un de ses piliers, les industries culturelles et créatives.
(Crédits : Reuters)

L'annonce de l'arrêt de la diffusion de Plus Belle La Vie avait consterné les fans inconditionnels de la série dédiée à ce quartier de Marseille inventé de toute pièce mais qui reflétait néanmoins l'esprit de la Cité phocéenne. Un arrêt de la diffusion qui n'avait pas davantage fait plaisir aux acteurs économiques du territoire.

Au point même que le président de la Chambre de commerce et d'industrie Jean-Luc Chauvin s'en émeuve. Il faut dire que les retombées estimées à 80 millions d'euros et 600 emplois ne sont évidemment pas négligeables et pourraient être comparées, toute proportion gardée, au départ d'une grosse PME.

L'équivalent d'une campagne de promotion

D'un point de vue touristique l'effet PBLV n'était pas moins négligeable. 18 saisons, 4.500 épisodes et cinq millions de téléspectateurs, c'est mieux que n'importe quelle campagne de promotion.

D'un autre point de vue économique, c'était aussi un souffle d'air frais pour la Belle-de-mai, ce lieu stratégique pour la filière des industries culturelles et créatives, à Marseille. Une Friche (tel est son nom) qui a été précurseur sur ce volet ICC.

La reprise des tournages, à Allauch et Marseille, est une bonne nouvelle, quoi qu'il en soit pour le tissu économique local.

Pour le tourisme, évidemment. A l'instar d'Emily in Paris, Plus Belle La Vie est un formidable levier d'attractivité. Entre la fiction et la réalité, nombreux sont ceux qui ne font (presque) pas la différence et aiment à venir découvrir « en vrai », le décor de la série. Sauf que dans la version revisitée par TF1, outre Marseille, c'est la commune d'Allauch qui sert de décor naturel. Une jolie mise en lumière pour cette commune qui attend, forcément, un regain de fréquentation comme l'indique son maire, Lionel de Cala, dans l'entretien accordé à La Tribune Dimanche.

PBLV, brique du Plan Marseille en Grand ?

Mais le retour de PBLV vient apporter sa pierre à l'édifice de la filière des industries culturelles et créatives. Des ICC qui sont l'un des piliers du Plan Marseille en Grand, pilier doté de près de 23 millions d'euros pour trois ans. Le président de la République, Emmanuel Macron l'a voulu et depuis plusieurs mois, les projets se structurent en ce sens. En mai dernier, l'appel à projet « Grande fabrique de l'image », qui fait partie de France 2030, a dévoilé ses lauréats, dont Provence Studios, la structure pilotée par Olivier Marchetti et La Plateforme, créée et dirigée par Cyril Zimmermann. Un Marseille en Grand qui n'oublie, justement pas, la Belle-de-Mai qui va profiter d'une action modernisation, mobilisant 1,5 million d'euros. L'inauguration, par la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, de la Cinémabase, en octobre dernier, fait partie de ce Plan de valorisation de la filière audiovisuelle. Cette base logistique est évidemment essentielle pour les techniciens et les équipes de tournage emmenées à exercer en Provence. Le tout devrait être complété par la création d'une antenne de la Cinémathèque française. 5 millions d'euros sont prévus pour concrétiser cet outil qui proposera des actions culturelles et créatives et des projections. Attendue aussi l'Ecole Cinéfabrique va apporter cette brique formation - 15 millions d'euros y sont dédiés - indispensable dès lors qu'il faut structurer une filière, d'autant plus qu'elle a pour objectif de rendre accessibles les métiers de l'audiovisuel aux jeunes issus des quartiers prioritaires et plus largement aux profils issus de la diversité. C'est sur ce volet formation que contribuera précisément La Plateforme.

La diffusion des premiers épisodes de la nouvelle mouture de Plus Belle La Vie sera forcément très regardée, à plus d'un titre. Mais quoi qu'il en soit, Marseille, Allauch et plus largement la Provence et le Sud retrouvent leur vitrine ouverte sur le monde.

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Commentaires 2
à écrit le 23/12/2023 à 18:51
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Bonjour, personnellement je n'ai jamais regardé un seul épisode... Quel est l'intérêt de ce type de série, payée très chère par les budgets publiques.... Gaspillage de l'argent publique, pour favoriser une minorité d'individus.... Voilà la seule moti...

à écrit le 23/12/2023 à 8:51
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On peut craindre quand même, vu le réflexe des propriétaires de capitaux et d'outils de production, que tout ces techniciens soient remplacé par des moldaves payés 300 balles par mois grâce au travail détaché et que du coup ils puissent beaucoup moin...

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