JO d’hiver 2030 : pourquoi Nice pèse dans la candidature des Alpes françaises

La candidature de la France pour l’accueil des JO d’hiver 2030, officiellement déposée depuis ce 7 novembre, est considérée comme très sérieuse, eu égard notamment à l’emploi d’infrastructures déjà existantes pour la quasi-totalité des épreuves, ce qui plaide pour la sobriété recherchée par le CIO. Et dans le dossier français, Nice pèse de tout son poids, précisément parce que la capitale azuréenne est très bien dotée en infrastructures dédiées aux sports de glace. Un véritable atout dans la manche de l’Hexagone… Et ce n’est pas le seul.
(Crédits : Isola 2000 (DR))

Une candidature aux JO ? Christian Estrosi se l'était promis : on ne l'y reprendrait plus. Après l'échec encaissé et vécu comme une véritable gifle « parce que notre dossier était le meilleur » face à Annecy pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2018, le maire de Nice avait clairement fait une croix sur ce type d'engagement. Trop décevant et injuste.

Puis est arrivée l'idée lancée par Renaud Muselier d'accueillir les JO d'hiver. Initialement, le but était fixé à 2038. Mais entretemps, les règles ont changé. De quoi faire changer aussi d'avis le premier Magistrat de la capitale azuréenne, d'autant que la candidature tricolore semblait, au fur et à mesure de sa construction, se dessiner comme très solide. Et cela, notamment, grâce à ses infrastructures existantes.

Infrastructures de glace, l'atout azuréen... et français

Si, en effet, celles déjà déployées - dont celles héritées d'Albertville après 1992 - seraient utilisées à 95%, faisant de la candidature française une candidature sobre, ainsi que l'attend le CIO, le dossier français doit beaucoup à Nice.

La capitale azuréenne est en effet très bien équipée en infrastructures dédiées aux épreuves de glace, dont la patinoire Jean Bouin et ses 1.800 m2 de surface. Et puis, il y a les stations, dont Isola 2000, riche de ses 120 km de pistes, qui culmine à son point haut à 2.600 m d'altitude. Et qui est surtout déjà habituée à recevoir des compétitions de haut niveau, notamment en snowboard cross.

Tout cela permettrait donc au territoire Nice Côte d'Azur de recevoir les épreuves de patinage, de hockey sur glace féminin et hockey sur glace masculin, de curling, de ski cross, de snowboard cross et de short-track, sans engager d'autres travaux d'équipements. Voilà qui plaide aussi pour la sobriété exigée. Néanmoins, pour satisfaire aux besoins olympiques, une patinoire toute neuve pourrait cependant être créée, forcément plus moderne et surtout moins énergivore que l'actuelle patinoire Jean Bouin. Sachant que le tout bénéficierait de l'appui financier d'un budget spécial JO. Demeure cependant la question de l'anneau de glace : sera-t-il construit en France ou les JO s'appuieront-ils sur un anneau déjà existant à l'étranger ? Ce point précis doit être tranché.

La connexion mondiale, l'autre atout

Voilà pour les atouts sportifs. Mais Christian Estrosi ne manque pas d'appuyer sur d'autres infrastructures qui comptent, dont l'aéroport Nice Côte d'Azur, plus que jamais pierre angulaire de l'attractivité, « qui connecte la Côte d'Azur avec le reste du monde ». Un atout qui contribue sans doute à expliquer le choix d'installer le pôle médias des JO au sein du palais livré en 2025 pour accueillir la Conférence des Nations Unies sur l'océan et qui sera installé sur le port. Un aéroport hyperconnecté qui contribue sans doute également au choix d'organiser la cérémonie de clôture dans l'enceinte de l'Allianz Riviera, le stade déjà rompu à l'accueil de grands événements sportifs.

Si pour l'heure le budget alloué à l'ensemble de l'événement et le montant des investissements nécessaires demeurent encore non précisés, les retombées économiques d'un tel rendez-vous olympique et paralympique ne se mesurent pas davantage. Autant en termes de consommation mais aussi d'image. Une opportunité à tous points de vue qui ne se représentera pas forcément une nouvelle fois, ou pas avant longtemps. 2030 fera-t-il oublier 2018 ? Quelle que soit la réponse du CIO, on se dit que la lumière posée sur les Alpes françaises est une jolie mise en valeur, qui aura inévitablement des retombées positives. Et comme l'assurait Christian Estrosi lors de la conférence de presse de présentation de la candidature, « il faut toujours croire en son destin ». Et ne pas craindre de changer d'avis.

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