R&D, IA et un business angel spécialiste du secteur, comment Qiti se taille une part du leadership de l’insurtech

Il y a, pour certains secteurs, un avant et un après crise sanitaire. Usages, consommation, perception… ont souvent évolué après cette période qui a ébranlé les certitudes et les modèles établis. Le monde de l’assurance en fait partie. La digitalisation des usages notamment n’y est pas étranger. Le besoin de réponses immédiates aussi. C’est de toute cette réflexion qu’est née Qiti, aujourd’hui présente dans 90 pays et qui marque, entre autres, sa différence grâce à sa collaboration avec les laboratoires de recherche… et l’IA, ainsi que l’explique son co-fondateur, Christophe Brémard.
(Crédits : DR)

« La crise sanitaire nous a démontré que l'on pouvait travailler partout dans le monde, qu'il suffisait pour cela d'avoir un ordinateur, une bonne connexion Internet. A cela s'ajoute une tension sur le marché de l'emploi qui appuie sur la possibilité de partir travailler à l'autre bout du monde », décrypte Christophe Brémard. « Ce qui explique que l'on se retrouve aujourd'hui avec 35 millions de travailleurs nomades dans le monde ».

Loin en effet de la crainte de ne plus voyager, l'après-Covid démontre que l'envie est intacte et le besoin des entreprises et de leurs salariés aussi. Et c'est ce nomadisme qu'il faut accompagner. Qu'il faut accompagner dans les gros risques - accident, hospitalisation... - car « lorsqu'on part à l'étranger cela peut vite coûter très cher », fait remarquer le dirigeant de Qiti.

Assurer mais protéger aussi

Ce monde plus digital, hérité de la crise sanitaire, est aussi une façon de pratiquer son métier « plus vite et mieux », notamment grâce à l'intelligence artificielle qui connaît la législation des différents pays et peut mettre "en adéquation les contrats d'assurance dès que le client change de pays. Cela se met en place automatiquement ».

Si Qiti est née pour apporter un service digital à des salariés, patrons, personnes connectées, la startup s'est aussi assez vite rendu compte qu'assurer c'est bien, mais pas suffisant. « Ce que nous voulons, c'est protéger les personnes, à travers le monde, dans leur mode de vie, dans leur choix de vie », indique Christophe Brémard. « Pour les protéger, nous avons un certain nombre de services complémentaires. Parmi eux, il y a effectivement l'accompagnement au jet-lag - développé avec des chercheurs de l'Université de Brest - pour que les prises de médicaments, par exemple, vu les décalages horaires, soient pris au bon moment pour éviter de mauvaises aventures ».

L'IA, la techno qui change vraiment tout

Et de fait l'intelligence artificielle est bien la brique qui permet à Qiti de se distinguer sur le marché. Christophe Brémard s'en souvient « Au début, on nous disait l'IA et l'assurance, cela n'a rien à voir. Puis, il y a eu la révolution amenée par ChatGPT. Ce que nous développons depuis 24 mois, c'est ce moteur de recommandation intelligent. Qiti est un courtier en assurance optimisé qui va pouvoir apporter les bonnes réponses au bon moment ». Qiti qui ne signe pas pour autant la fin du courtier traditionnel, assure Christophe Brémard, « comme certains continuent d'aller au cinéma quand d'autres préfèrent Netflix ».

Disrupter un marché cela demande, forcément, du financement. Après une levée de fonds de près de 2 millions d'euros, la startup accueille à ses côtés, Guillaume Sarkozy. Un business angel de renom qui s'implique auprès de la jeune entreprise et lui apporte toute sa connaissance du secteur puisque l'ancien vice-président du Medef a notamment accompagné Alan, assurtech devenue l'une des licornes françaises. Le tour de table réalisé va permettre le lancement de l'application Qiti, officialisée lors du prochain Vivatech, et « montrer que ce que nous avons dans les tuyaux depuis 24 mois est sérieux. Nous avons la véritable ambition de changer la donne et de révolutionner l'assurance santé internationale ».

Avec très peu de concurrence face à elle, Qiti entend conserver son avance en collaborant étroitement avec les laboratoires de recherche, ce qui lui permet précisément de nourrir cette différence. « Personne, aujourd'hui n'a d'application qui offre une solution full digital auprès des assurés. Et, concernant l'IA, il y a une phase d'apprentissage, nous sommes encore dans cette phase. Progressivement, nous allons sur de la recommandation en termes de garantie et d'optimisation de cette recommandation ».

Replay ici

Azur Business Qiti

Un décideur économique, invité chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Azur Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR) et 360 (Bouygues).

La chronique est animée par Celine Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.