« Notre centre d’excellence en biologie permettra de structurer un écosystème et d’ancrer les compétences sur le territoire » (Sébastien Huron, Virbac)

6ème laboratoire vétérinaire mondial, l’entreprise installée depuis sa création à Carros, près de Nice, affiche une croissance qui lui permet de franchir le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires, alors même que le premier trimestre performe à +19,3%. Un joli résultat qui tient, explique son directeur général, à la stratégie initiée voici 4 ans et qui porte ses fruits. Laquelle stratégie s’appuie sur des projets de développement en France comme à l’international.
(Crédits : DR)

Virbac va bien et même très bien. Et la forte croissance enregistrée par le laboratoire vétérinaire de s'expliquer, dit son directeur général, par un marché porteur. Davantage d'adoptions d'animaux de compagnie en période Covid et préoccupations renforcée du bien-être de son animal de compagnie ont apporté leur part. Mais surtout, estime Sébastien Huron, « tout cela est le résultat d'une stratégie très claire, qui a été définie il y a 4 ans, et que l'on exécute très bien. Ainsi que la culture d'entreprise avec un vrai engagement de la part des équipes ».

Les animaux de compagnie, le segment qui tracte la croissance

Virbac qui performe mieux que ses concurrents et qui présente des résultats au premier trimestre en hausse de 19,3%. De quoi espérer une année 2022 en croissance persistante ? Oui affirme le directeur général, l'entreprise ayant annoncé une croissance attendue entre 5% à 10%, à taux de change constant, ce qui pourrait encore davantage à taux de change réel.

Les deux segments sur lesquels Virbac est positionnée - animaux de compagnie et animaux d'élevage - voit un niveau d'activité être satisfaisants même si la traction est portée par le segment des animaux de compagnie. Un contexte aidé par la petfood ? Pour Virbac, clairement. Le secteur de la nutrition étant un secteur « où nous avons encore de faibles parts de marché », précise Sébastien Huron. « Nous ne sommes pas présents aux Etats-Unis, nous venons de lancer la gamme pour chiens et chats il y a un mois. Nous les lancerons l'année prochaine en Chine, puis au Brésil et ensuite sur d'autres marchés. Mais nous sommes très présents en France et en Europe ».

Cette nutrition vétérinaire qui contribue à éviter certaines pathologies sur un temps plus long, à compenser des déséquilibres nutritionnels.

La technologie, plus-value à bichonner

Le centre de biologie, annoncé en début d'année et prévu pour prendre position à Carros, vise à « moderniser l'outil de production. Nous sommes un laboratoire particulier puisque 50% de notre production mondiale est faite à Carros. Nous voulons faire un centre d'excellence en biologie car la biologie ce sont les vaccins et les vaccins contiennent énormément de technologie dans un petit flacon. Nous pouvons donc nous permettre de faire un centre d'excellence mondial car le transport n'est pas couteux et n'a pas d'impact pour l'environnement. Cela est différent que pour les aliments où nous avons des usines locales, en Brésil, en Chine ou aux Etats-Unis ». Ce centre d'excellence qui contribuera à développer des compétences en local et à structurer un écosystème de façon à ancrer les compétences sur le territoire.

Proximité avec les marchés

L'innovation est forcément l'un des axes prioritaires de la croissance de Virbac. Le groupe français qui possède des centres de R&D sur chacun des cinq continents. Une stratégie qui va avec la philosophie du laboratoire qui est « de toujours être proche des clients, des marchés afin d'adapter l'offre. Nous sommes beaucoup à l'écoute des vétérinaires », explique Sébastien Huron. Sachant que les besoins évidemment, différent d'un continent à l'autre.

Innover c'est aussi regarder ailleurs ce qui peut venir jouer le rôle de complément. Et la croissance externe constitue forcément une part majeure de la stratégie, venant apporter de la plus-value en termes de produits. Le tout fait donc reposer le développement de Virbac sur trois leviers, ainsi que le précise Sébastien Huron. « L'idée c'est de croître avec la R&D - donc la croissance organique - les acquisitions et de géoétendre nos produits ».

Virbac qui recrute constamment, notamment à Carros.

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Virbac 2

Un décideur économique, invité chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR), 374 (Orange) et 360 (Bouygues).

La chronique est animée par Celine Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

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