Poncin Yachts réussit sa recapitalisation

Le groupe, bien qu?installé à Marans en Charente-Maritime, est bien implanté sur le littoral méditerranéen, avec un chantier naval à Saint-Mandrier dans le Var et deux implantations commerciales, l'une à la Seyne-sur-Mer dans le Var et l'autre à Juan-les-Pins au port de la Gallice dans les Alpes-Maritimes. Il vient de lever 10,8 M? et sa marque phare.


Il serait presque oublié le temps de la procédure de sauvegarde. Car c'est bien la crise des subprimes qui oblige la société à remodeler sa stratégie dès 2008. La sortie du plan, accordée par le Tribunal de Commerce de La Rochelle en 2009 est assortie d'un "cap que nous avons scrupuleusement respecté" explique David Etien, directeur administratif et financier du groupe. La conséquence immédiate de la redéfinition de la stratégie, c'est l'abandon de la grande série. "Nous avons privilégié le marché haut de gamme qui est une niche plutôt que la grande série, peu accessible à la taille d'une entreprise à capital familial".

Dans cette reconfiguration de stratégie, la marque Catana née à Cogolin dans le Var et que Poncin Yachts a acquise en 2003, devient stratégique. Positionnée sur "un segment élitiste de catamaran de croisières", le coût d'un Catana va de 500 K€ à 4,5 M€. "Le marché mondial souffre depuis 3 ans car les Espagnols, les Italiens et les Grecs étaient des clients principaux. Heureusement le segment luxueux est aujourd'hui composé de clients venus de Russie, du Golfe Persique, d'Asie, d'Australie et d'Amérique du Sud".


Poncin Yachts mise beaucoup sur le Catana 59 qui sortira à la rentrée. Qualifié "d'innovant" - il a même permis à Poncin d'obtenir le fameux label Entreprise innovante - ce catamaran présente une grand' voile courte et une voile avant agrandie, deux caractéristiques empruntées aux bateaux de course.


"Son potentiel commercial est fort", promet David Etien. Actuellement, la marque vent une trentaine d'exemplaires par an et a réalisé un chiffre d'affaires de 24 M€ en 2011. Une partie des 10,8 M€ que la société vient de lever lui sera d'ailleurs consacré. En même temps, le Pdg Olivier Poncin a renégocié la dette du groupe auprès des banques à hauteur de 7 M€. Une recapitalisation qui permet au concert familial de détenir 58,10 % du capital contre 41,9 % pour le grand public. Au 30 août, Poncin Yachts disposera de 20 M€ de fonds propres et d'une dette financière de 9 M€.

La société de La Rochelle est bien implantée dans la région. Elle possède notamment à Saint-Mandrier dans le Var un pôle de services et de brokerage. À la fois chantier naval il possède aussi une partie consacrée à la vente d'occasion.

Et comme par un hasard moqueur, la base technique Port Pin Rolland gère pour les établissements bancaires les bateaux qui sont repris à leurs propriétaires pour cause d'impayés dus à... la crise financière. "Nous les mettons à terre, les entretenons et les vendons pour le compte des banques".

Outre l'implantation toulonnaise, le groupe dispose de deux antennes commerciales, l'une à la Seyne-sur-Mer dans le Var et l'autre à Juan-les-Pins au port de la Gallice dans les Alpes-Maritimes. L'activité du chantier et le brokerage, qui emploient 50 personnes, ont généré chacun l'an dernier 6 M€ de chiffre d'affaires. Le groupe a réalisé en 2011 un C.A de 36 M€, en hausse de 7,4%. L'activité bateaux enregistre une hausse de 3,8 % tandis que les services progressent de 25 %.


L.B

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