L'annonce tonitruante du député-maire de Nice et président de la Métropole au moment du retour triomphal des nageurs niçois après les Jeux Olympiques de Londres est donc en passe de se concrétiser. On se souvient en effet d'un Christian Estrosi dithyrambique en septembre dernier sur le potentiel du pôle natation niçois à qui il promettait un nouveau centre d'entraînement flambant neuf et étudié pour eux. Un peu moins de 12 mois plus tard, le projet - qui avait été néanmoins validé par le conseil municipal en juin 2012 par une délibération votée à l'unanimité - n'est pourtant pas aussi "nouveau" qu'on pourrait le croire. En effet, dès 2010, Nice s'était positionnée comme candidate pour la construction du centre national de la Fédération française de natation. Las, c'est la ville d'Aubervilliers qui remportait la mise... tout au moins sur le papier car à l'heure actuelle le projet est toujours au point mort pour des raisons de financement.

Toujours est-il que ce centre aquatique niçois est en passe de voir le jour, 3 ans après les premiers jets sur le papier. Il a pour objet de répondre aux besoins des Yannick Agnel, Camille Muffat, Anna Satamans ou encore Charlotte Bonnet, les protégés de l'entraîneur Fabrice Pellerin. Actuellement, l'Olympic Nice Natation s'entraîne à la piscine Jean Bouin, qui reçoit également d'autres clubs et du public. Le nouveau centre aquatique va donc être exclusivement dédié à ce pôle haut niveau. Il prévoit un bassin olympique découvert de 50 m x 25 m, un bassin intérieur de même dimension, un bâtiment de 400 m2, un parking de 16 places. Installé sur 13 300 m2, il s'intègre surtout dans ce qui sera à terme la Cité des Sports, où prendront également place un pôle athlétisme, un pôle football municipal, un pôle rugby/foot US et le fameux pôle OGCN avec centre de formation et accueil des sections amateurs et professionnels.

Le calendrier prévoit une livraison de la première tranche de travaux - soit la réalisation du bassin extérieur - en septembre prochain. Le permis de construire a été obtenu en mars dernier et la notification des marchés de travaux est en cours. Le coût de cette phase initiale est évalué à 5,4 M€ H.T, l'Etat devant prendre 15 % de la somme à sa charge, soit environ 760 K€.

L.BOTTERO