Le plan de renouvellement de la CEPAC

Forte de résultats solides en 2014, la Caisse d?Épargne Provence Alpes Corse met plus que jamais le cap vers une profonde restructuration, aussi bien en externe qu?en interne, via son plan "Cepac vision 2017" afin de créer une marque reconnue et incontournable.

Opération mutation. La Cepac en effet, "a mis en place il y a deux ans un nouveau plan d'entreprise, nommé Vision 2017. On s'est donné 5 ans pour se transformer", avance en préambule le président Alain Lacroix, mettant en exergue les "150 cadres de l'entreprise" qui ont œuvré sur ce projet, visant notamment à plus de fluidité et de réactivité dans les process. Sous-tendue, derrière ce plan, "la volonté de voir émerger une marque"... ainsi que des valeurs : "l'audace, surtout dans ce contexte de "France bashing", le professionnalisme et la responsabilité". Pour vérifier les avancées de cette stratégie, développée aussi bien en interne, auprès des collaborateurs, qu'en externe, la Cepac a également lancé "des enquêtes afin de savoir comment nous sommes perçus, en France, mais aussi en Outre-mer", territoire où la Cepac est aussi présente. "Nous le ferons tous les ans", appuie Alain Lacroix, montrant par là les aspirations du groupe à déterminer les évolutions que pourrait connaître l'établissement bancaire en termes d'image.

Acteur de premier plan

En attendant les résultats de ces enquêtes, les chiffres 2014 apportent quelques indications quant à la solidité et au dynamisme du groupe, qui confirme encore cette année sa position "d'acteur bancaire de premier plan sur son territoire". Forte de 2,4 Mds€ de fonds propres, d'un résultat net de 146 M€, d'un ratio de solvabilité de 16% et d'une progression du PNB de 3% par rapport à 2013 (620 M€ en 2014), la CEPAC a prêté quelque 3,4 milliards d'euros à ses clients. Clients qui lui font confiance, comme le témoigne la hausse des dépôts de 6%, à 29 M€.

Poursuite du projet outre-mer

Forte de ces résultats, la CEPAC poursuit donc, en 2015, la restructuration amorcée. En ligne de mire, notamment, le cap sur le digital, avec l'instauration d'une relation client plus fluide. Cela passe, par exemple, par la mise en place de la signature électronique à distance ou en agence, le scan chèques, le coffre-fort numérique... La banque table aussi sur le lancement de trois "agences phares", à Marseille 4 septembre, Manosque et Saint-Denis-de-la-Réunion. Le principe de ces unités nouvelle génération, aujourd'hui en cours d'expérimentation ? Une vocation "multi-canal", misant à la fois sur l'humain et, là encore, sur le digital.


Enfin, la banque ambitionne un changement de taille, de l'ordre de 25%, via la poursuite de son projet outre-mer et le rachat de trois banques, la Banque des Antilles françaises, la Banque de la Réunion et la Banque de Saint-Pierre-et-Miquelon. "C'est un projet emblématique pour nous : il va accélérer le principe de transformation mis en œuvre", observe encore Alain Lacroix, avançant la position de leader que cette opération permettra de conférer à la Cepac. "En juin, devrait avoir lieu la signature d'un accord définitif du rachat de ces banques. Puis, à partir de septembre, nous entrerons dans le processus d'intégration de ces dernières". In fine, la Caisse d'Épargne Provence Alpes Corse deviendra "la 2ème banque du groupe en terme de taille", précise Alain Lacroix.

Carole PAYRAU

Crédit photo : Claude ALMODOVAR

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