Le Pôle Mer PACA change de stratégie

Adoptée lors de l'Assemblée générale du 27 juin, la nouvelle feuille de route stratégique 2013 - 2018 du pôle de compétitivité Mer Paca pousse les murs de la région pour élargir son territoire jusqu'en Languedoc-Roussillon et identifie six domaines d'actions. Passage à la phase industrialisation.

Labellisé par l'État en juillet 2005, le pôle de compétitivité Mer PACA compte aujourd'hui 350 membres (dont 150 PME) réunis autour d'une ambition commune : être reconnu comme un acteur majeur dans le domaine de l'économie maritime au niveau mondial.

Depuis 2008 déjà, des entreprises du secteur maritime du Languedoc-Roussillon collaborent avec leurs homologues provençales. C'est donc tout naturellement que le Pôle Mer PACA a proposé à son conseil d'administration réuni en fin de semaine dernière à la Seyne-Sur-Mer son extension à la région voisine. "Actuellement, 8 % du réseau se trouve en Languedoc-Roussillon", souligne Patrick Baraona, directeur du pôle. "Mais nous aimerions atteindre les 20 % à échéance du contrat de performance". Présenté lors de l'AG du 27 juin, ce dernier fixe le cap du développement stratégique pour la période 2013 - 2018.


Au delà du changement de nom - il faut désormais parler de Pôle Mer Méditerranée - et de l'officialisation d'une union stratégique consommée, c'est surtout l'avantage pour ces entreprises de bénéficier de subventions plus importantes, notamment au travers du Fonds unique interministériel (FUI). "Auparavant, il fallait qu'au moins 50 % du projet soit porté par une entreprise de la région Paca pour être éligible. C'était un frein important", relève le directeur. Depuis 2006, 202 projets ont été labellisés par le Pôle Mer Méditerranée pour 543 M€ investis. 153 projets (400 M€) ont été cofinancés à hauteur de 166 M€ dont 55 M€ provenant du FUI, et 15 M€ des collectivités territoriales. Au niveau national, la deuxième phase des pôles de compétitivité (2009 - 2012) a été dotée de 720 M€ sur quatre ans.


Entré dans la troisième phase de développement, le Pôle Mer Méditerranée a identifié six domaines d'actions stratégiques : sécurité et sûreté maritimes, naval et nautisme, ressources énergétiques et minières marines, ressources biologiques marines, environnement et aménagement du littoral, infrastructures portuaires et transports maritimes. Cette fois, il ne s'agit plus seulement d'aider à monter et financer les projets mais d'entrer dans une phase d'industrialisation. Notamment en rapprochant les PME innovantes mais en manque de moyens financiers et matériels vers des sociétés qui ont les capacités d'industrialiser. "L'objectif est d'aider les entreprises à se développer en les faisant changer de catégorie", souligne Bernard Debazies, vice-président en charge du développement économique de CNIM, qui en attend aussi un gain pour l'emploi. Le Pôle ambitionne d'ici la fin du contrat de performance de contribuer à faire grandir une dizaine de TPE ou de générer la création d'entreprises.

Pour y parvenir, il compte également s'appuyer sur l'université du Sud Toulon Var (USTV). Membre du pôle Mer Méditerranée, l'USTV propose une quinzaine de formations master axées autour des technologies marines et les sciences de la mer et du littoral : physique de l'océan et de l'atmosphère, traitement du signal ou encore chimie et biochimie marine. Depuis septembre 2012, l'USTV a créée également une École doctorante "Mer et Sciences" qui fédère des chercheurs du domaine des sciences et techniques. Labellisée, elle accompagne 75 doctorants, rattachés à 8 laboratoires de l'université. Cette offre devrait être complétée par l'ouverture à la rentrée 2014 de Seatech, une école d'ingénieurs orientée vers les sciences et technologies sous-marines dans des domaines tels que le génie côtier, les énergies marines renouvelables, la conception de structures offshores, les communications sous-marines...


Les travaux des premiers bâtiments du Technopôle de la Mer, parmi lesquels des bureaux, un hôtel d'entreprises et des services, doivent être engagés dès 2014, Altarea - Cogedim ayant été désigné par la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée comme promoteur. Le site doit également accueillir le futur siège social de DCNS sur 30 000 m2 en 2015.


F.G


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