La mise en chantier de la forme 10 replace Marseille dans la course pour la réparation navale

Le groupement Spie Batignolles TPCI construit au GPMM le bateau-porte de la forme 10, ouvrage géant garant de la mise à sec de cette fosse destinée à la réparation navale des plus grands paquebots de croisière méditerranéens.

Démarré début 2014, le chantier de la forme 10, cette fosse de 465 m de long pour 85 m de large, destinée principalement à la réparation des plus gros paquebots de croisière abîmés en Méditerranée, avance dans les temps. L'aspect le plus technique de ce chantier mené par le groupement Spie Batignolles TPCI, dans lequel figurent EJN Negri, Setec TPI, Hydratec et Cofely Ineo, est la conception du bateau-porte, ouvrage destiné à fermer la forme, en assurant sa mise à sec. Sa construction dont le coût s'établit à 13,35 M€ HT s'achèvera en juin 2015. Avec ses 9 100 t, ses 87,5 m de long pour 15 de large et 13 de haut, la porte de la forme 10 est à la mesure du plus grand bassin de réparation de Méditerranée, le troisième au monde.

Marché des plus grands paquepots naviguant dans les eaux méditerranéennes
Conçue en 1975 pour réparer les super-tankers, la forme a été victime du choc pétrolier et de la concurrence dans l'industrie navale mondiale : "les navires viennent souvent de loin, ce qui leur laisse l'embarras du choix pour effectuer leurs escales techniques", explique Philippe Bion, chef du département ingénierie du Grand port maritime de Marseille (GPMM). C'est le développement rapide de l'activité de croisière qui a favorisé la décision du port, en 2011, de réhabiliter cet outil et d'en concéder en juin 2013 l'exploitation pour 25 ans au groupement composé de San Giorgio del Porto (déjà opérateur des formes 8 et 9 depuis 2010) et Mariotti. La forme 10 pourra recevoir les plus grands paquebots du monde (350 m de long) et visera ceux qui sont déployés en Méditerranée, le deuxième marché mondial pour la croisière.


Réparation des porte-conteneurs en arrière-plan

San Giorgio a d'ailleurs des accords commerciaux avec STX France, constructeur du recordman "Oasis of the Seas", qui doit inclure Marseille dans ses rotations en 2015, et de ses sisterships. En arrière-plan se profile le marché de la réparation des grands porte-conteneurs "mais la concurrence avec les ports du Nord et l'Asie est plus grande", tempère Alain Domenval, chargé du projet de réhabilitation de la forme 10 au GPMM. La durée de vie du nouvel ouvrage sera de 50 ans, avec une moyenne de 30 ouvertures et fermetures annuelles.

Caroline Garcia

Photo : Le groupement Spie Batignolles TPCI conçoit in situ le bateau-porte, ouvrage destiné à fermer la forme, en assurant sa mise à sec. Sa construction nécessite un investissement de 13,35 M€ HT.

©CG



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