L ? aéroport Nice Côte d ? Azur va investir entre 50 et 60 M ? en 2011

Après deux années marquées par la crise et une inquiétante baisse du trafic (- 4% en 2009 et -2,3% en 2010), le premier aéroport de province renoue avec la croissance et table sur une hausse de 3,8% en 2011.

Oubliées les turbulences liées à l'éruption d'un volcan islandais, aux grèves à répétition et aux mauvaises conditions météo ? Quoi qu'il en soit, l'aéroport Nice Côte d'Azur (représentant un poids économique de 176 M€ avec le petit aéroport de Cannes-Mandelieu) a repris de la vigueur au cours du premier trimestre, revendiquant une hausse du trafic de 8,8% (p/r à la même période de 2010).


"Sur l'année, il se pourrait que l'on franchisse le cap symbolique des 10 millions de passagers", commente le directeur marketing, Filip Soete. Une performance atteinte en 2008, mais inégalée depuis. En termes de trafic, cela reviendrait à afficher une hausse légèrement supérieure aux 3,8% attendus. Mais la direction préfère rester prudente car "la situation géopolitique actuelle et la flambée des prix du pétrole pourraient contrarier nos prévisions".


Signe d'une reprise économique, le retour de la clientèle britannique (deuxième marché au départ de Nice après la clientèle hexagonale). "La Grande-Bretagne est l'un de nos plus gros vecteurs de croissance. Sur ce marché, nous accusions une chute du nombre de passagers de l'ordre de 20% mais nous sommes actuellement remontés à -10% ", confirme le directeur marketing.

Autre indicateur encourageant : l'augmentation du nombre de compagnies aériennes, 57 (un chiffre jamais atteint) cette année contre 53 en 2010. Huit nouvelles liaisons ont également porté le nombre de destinations directes régulières à 104.


Pour soutenir ce regain de croissance, la plate-forme compte notamment sur la clientèle d'affaires, toujours très représentée. Pour ce faire, elle poursuit le réaménagement de ses salons clubs pour offrir plus d'espaces. Les premières retombées sont encourageantes. En cumul depuis mars 2010, le trafic du secteur a augmenté de 1,8 %.


Pour 2011, l'aéroport niçois a planifié un programme d'investissements de l'ordre de 50 à 60 M€. Cette enveloppe servira notamment à financer l'implantation et l'optimisation des postes de stationnement pour l'aviation d'affaires (15,5 M€), la réfection de la couche de roulement de la piste nord et le balisage (8,7 M€) et les travaux de maintien de la digue maritime existante (9,7 M€).


Le chantier le plus attendu (travaux prévus en 2013) reste la création d'un dépôt pétrolier de trois cuves d'une capacité de 5400 m3 qui offrira à l'aéroport une autonomie en carburant de sept jours contre un jour et demi à l'heure actuelle. "Nos installations ne disposent que d'une capacité de 1500 m3, ce qui nous rend vulnérables, indique Filip Soete. Nous sommes par exemple obligés de demander à certaines compagnies de prendre suffisamment de fioul pour effectuer l'aller-retour sans avoir à faire le plein". L'aéroport Nice Côte d'Azur a choisi de confier la réalisation et l'exploitation de ce nouveau dépôt de 15 000 m2 à la société belge Skytanking spécialisée dans la fourniture de carburant sur les plates-formes aéroportuaires. La société investira 25 M€ dans cet équipement qu'elle exploitera pendant 32 ans. La livraison est prévue en 2015.


En juin prochain, la privatisation partielle des grands aéroports de province (Lyon, Marseille, Montpellier et Bordeaux) devrait débuter. L'État prévoit de céder 60% de ses parts. Dans un premier temps, Nice ne fera pas partie du processus. Du fait de sa taille, il fera l'objet d'une procédure séparée et sera soumis à une loi de privatisation en vue de l'ouverture de son capital à des groupes privés. Aucun calendrier n'est annoncé pour le moment.

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