ATA : Numéro un français des taximètres

Le numéro trois mondial des taximètres est non seulement français mais en outre de Peynier, près d?Aix-en Provence. Créée en 1977, ATA, l?inventeur du premier taximètre entièrement électronique au monde a profité ces dernières années des changements réglementaires et mise sur son positionnement high tech pour se départir sur le marché mondial des produits standardisés.

Créée en 1977, reprise en 2010 par un de ses salariés, François Sendra, ATA est à l'origine du premier taximètre entièrement électronique au monde (le Gleike). Une avance technologique qui a permis à cette entreprise de Peynier, près d'Aix en Provence, de courser ses concurrents sur ce marché très réglementé, avec plus ou moins de normes et certifications selon les pays.

En France, la profession est régie par la loi du 20 janvier 1995 qui impose un certain nombre d'équipements obligatoires, dont le compteur horokilométrique appelé taximètre, le dispositif extérieur lumineux portant la mention "taxi" d'un horodateur faisant apparaître les heures de début et de fin de service du conducteur et, depuis le 31 décembre 2011, d'une imprimante permettant l'édition automatisée de la note.

Quand en 2010, l'ingénieur en électronique, ancien de l'Insead Lyon, reprend la société dans laquelle il est entré en 2004, la "société était monoproduit : le taximètre, et monomarché : la France", rappelle-t-il. Depuis, la PME spécialisée dans la métrologie et l'électronique a développé la gamme "pour couvrir tous les besoins des chauffeurs de taxis", allant de l'enseigne lumineuse aux terminaux de paiement électronique ("pour démocratiser l'acceptation des cartes bancaires dans les taxis"), en passant par des systèmes de vidéo-surveillance embarquée ou de géolocalisation... Un mixte d'équipements obligatoires et accessoires. "Nous avons déposé plus de 50 brevets et le département R&D compte une dizaine d'ingénieurs. Tout est conçu et fabriqué en France : mécanique, électronique et logiciel embarqué. On fait fabriquer nos cartes électroniques à l'extérieur mais l'assemblage final reste à Peynier où l'on dispose d'une unité de 2 500 m2", ajoute François Sendra tout en restant discret sur sa capacité de production.

L'entreprise, qui dispose de 150 distributeurs en France dont 115 dans ses deux filiales à Paris et à Marseille, revendique détenir les 2/3 du marché national (estimé à 51 232 taxis), et la vente de 250 000 taximètres dans le monde. Elle a été particulièrement dopée ces dernières années par les nouvelles réglementations (90 % de son C.A sont réalisés avec les équipements obligatoires) et notamment entre 2010 et 2011 où son chiffre d'affaires a bondi de 4 à 11 M€ avant de s'établir à 6 M€ en 2012. "Nous sommes en effet très tributaires des réglementations mais nous sommes aussi très innovants pour précéder les besoins et anticiper les évolutions législatives".

Pour assurer sa croissance, elle ne peut en revanche pas compter sur la croissance du nombre d'opérateurs. "En France, les licences sont attribuées au compte-goutte. Le nombre augmente de 1 % par an en France par exemple".

Face à la concurrence standardisée des pays asiatiques, ATA (55 personnes en intégrant Ata Services pour l'offre locative) a opté pour un positionnement high tech. Elle fut ainsi la première à avoir mis sur le marché européen le 1er taximètre MID capable de communiquer en bluetooth et wifi.

À l'international, elle revendique la troisième place derrière l'italien Digitax. Une position acquise sans y consacrer jusqu'à présent trop de moyens. Depuis avril 2012, elle a recruté quatre personnes pour développer l'international, dont la dernière pour couvrir l'Asie du Sud-Est. Elle vient de terminer une prospection en Amérique latine et entame une tournée en Europe centrale.

A.D


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