AIA investit 5,5 M ? dans son activité de radômes

L'Atelier industriel de l'aéronautique de Cuers-Pierrefeu vient d'inaugurer le nouveau bâtiment de sa division radômes et composites. Cet investissement de 5,5 M? doit lui permettre d'optimiser son activité de conception, production et réparation de radômes qu'il est le seul à maîtriser de bout en bout en France.

L'Atelier industriel de l'aéronautique (AIA) de Cuers-Pierrefeu (1 100 personnes, CA de 120 M€) réalise principalement l'entretien majeur et la modernisation d'avions des armées. Elle dispose également d'un savoir-faire dans la conception, le développement, la production et la réparation de radômes. Cette division radômes et composites, qui emploie 37 personnes, produit chaque année 30 radômes et en répare 100. Elle vient d'investir dans un nouveau bâtiment 1 800 m² pour un coût de 5,5 M€. "Cet investissement permet de regrouper les entités de la division radômes et composites en un seul lieu dans un souci de rationalisation industrielle et d'optimisation de l'activité", explique le capitaine de vaisseau Claude Perraudin, directeur de l'AIA de Cuers-Pierrefeu. "Il constitue un signe fort de la pérennisation de cette activité à Cuers, au profit des clients étatiques, mais aussi privés", précise le communiqué de l'AIA de Cuers-Pierrefeu. Tous les radômes équipant les Mirage et les Rafale ont été et sont encore fabriqués dans l'établissement varois, qui en assure également le maintien en condition opérationnelle (MCO). Il conçoit également tous les radômes des avions d'Airbus (25 % de l'activité), dont il assure par ailleurs le contrôle de production.

Expertise

Fabriqués à partir de matériaux composites, les radômes servent à protéger les radars embarqués des agressions météorologiques et des chocs. "Nous détenons une expertise unique en France développée avant tout pour les avions militaires et le secteur privé se tourne vers nous du fait de la technicité du savoir-faire et des installations lourdes que nécessite l'activité, comme par exemple les chambres anéchoïques (salle d'expérimentation dont les parois absorbent les ondes sonores ou électromagnétiques, NDLR) qui servent aux tests des radômes", précise Claude Perraudin.

Contrat de 400 M€

Au niveau de son activité principale d'entretien des aéronefs et de leurs équipements, l'AIA de Cuers-Pierrefeu n'a pas obtenu l'année dernière la maintenance de l'hélicoptère Tigre à l'AIA (assurée à Clermont-Ferrand) et s'est vu attribuer en contrepartie les visites de maintenance toutes les 600 heures de vol des hélicoptères nouvelle génération Caïman NFH de la Marine et des Caïmans TTH de l'armée de terre, réalisées par le SIAé (AIA est un établissement du Service industriel de l'aéronautique, organisme interarmé). L'entreprise varoise travaille également aux côtés de Dassault Aviation sur la conception de la rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 de la marine nationale. Ce programme de rénovation prévoit de doter 15 avions des performances requises pour assurer leurs missions opérationnelles jusqu'à leur retrait de service après 2030 (calculateurs tactiques, radars, optronique, acoustique...). Un premier contrat de 400 M€ couvrant la phase de développement et le premier chantier de modernisation a été attribué en octobre 2013 par la Direction générale de l'armement en co-traitance à Dassault Aviation et Thalès. Il fait intervenir DCNS pour le logiciel de traitement de l'information. La livraison du premier appareil rénové à la marine nationale est prévue en 2018 et celle du 15e en 2023. À partir du 3e avion, c'est le SIAé, avec son établissement de Cuers-Pierrefeu, qui sera maître d'œuvre des opérations de rénovation.

C. HENRY

Photo : L'ingénieur général hors classe Patrick Dufour, directeur central du SIAé, l'ingénieur général hors classe René Stephan, directeur central du service d'infrastructure de la Défense et le capitaine de vaisseau Claude Perraudin, directeur de l'AIA de Cuers-Pierrefeu.

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