Pour soutenir leur développement, les glaces Tarentina choisissent les Alpes-de-Haute-Provence

Le fabricant de glace a déménagé depuis deux ans à Mane afin de pouvoir tripler ses capacités de production. Un choix qui lui permet également de se rapprocher de ses producteurs de lait et de toucher de nouveaux clients.
(Crédits : Tarentina)

Les chiffres parlent d'eux-même. "Nous avons largement triplé notre capacité de production en venant à Mane", présente Maria Le Baut, directrice du développement de Tarentina. La marque de glace, originaire de Marseille, dont le nom d'entreprise officiel est Le bar à glaces, occupe depuis 2021 une vaste terrain dans le parc d'activité de ce village des Alpes-de-Haute-Provence. "Pour le stockage, nous pouvons positionner six chambres froides", ajoute la dirigeante. Aujourd'hui, la société d'une dizaine de salariés et 550.000 euros de chiffre d'affaires est loin de la saturation avec deux tonnes de glace produit chaque année. Mais "c'était impossible de trouver la même chose à Marseille" où est née l'entreprise en 2007, d'abord comme vendeur de cornets puis à partir de 2011 comme fabricant. Ce déménagement lui permet donc d'anticiper son développement en termes d'espace de production et de stockage, mais aussi pour la logistique avec la possibilité d'accueillir quatre poids lourds.

"Nous cherchions à nous agrandir et c'est en rencontrant un prospect que nous avons découvert cette immense zone et nous nous sommes installés", rembobine Maria Le Baut. De quoi "se rapprocher des laitiers", argumente-t-elle. Pour le glacier, le lait est l'achat le plus important. Il provient de Sigoyer, dans le département voisin des Hautes-Alpes. Le récupérer "48h après la traite" permet d'assurer la traçabilité et de conserver une fraîcheur qui amène "un goût très intéressant".

Le Covid fait évoluer le modèle

Les 17 parfums de Tarentina se déclinent à travers trois formats, des pots en verre de 4, 20 ou 50 cl. Les deux premiers se destinent aux restaurateurs, cible historique de l'entreprise qui ne vend exclusivement qu'en BtoB. Le dernier s'adresse lui aux commerces de proximité. Des revendeurs que la société bas-alpine approche depuis seulement trois ans. Un virage pris contraint durant le Covid, période durant laquelle Maria Le Baut, fille du fondateur, rejoint l'aventure.

De formation juridique, elle travaillait pour un cabinet de recrutement avant de démissionner en février 2020. "Rejoindre une petite structure familiale me donnait envie depuis plusieurs années, Tarentina fonctionnait de manière artisanale sans vraiment de communication ou de compétence commerciale", raconte-t-elle. C'est donc en mars de la même année qu'elle rejoint l'entreprise familiale. Son objectif est de professionnaliser la prospection pour développer la clientèle de restaurateur autrement que par le bouche-à-oreille. "Le Covid est arrivé et il a fallu trouver les commerces ouverts donc nous sommes allés chercher les commerces de proximité qui ont bien marché durant cette période. Ça nous a sauvés", explique-t-elle.

S'adapter au marché des revendeurs

Trois ans après et le recul qui va avec, la dirigeante parle d'une "opportunité extraordinaire" qui permet de toucher les particuliers via des revendeurs. Ce nouveau secteur du BtoB "commence à s'équilibrer avec les restaurateurs en termes de chiffre d'affaires", note Maria Le Baut. Un marché différent qui a nécessité des adaptations, avec la taille du pot de 50 cl mais aussi l'étiquetage par exemple. Pour le reste, la formule reste la même. Des ingrédients qui proviennent principalement d'Italie pour un produit "propre qui coûte cher" sans colorant, arôme ou air ajouté, avec le fruit du baobab comme stabilisant. Les pots en verre consignés sont aussi toujours là. En parallèle, l'entreprise s'est professionnalisée d'un point de vue commercial avec un nombre de parfums plus réduit, des éditions spéciales pour des événements précis ou un minimum de livraison plus élevé.

Pour continuer de grandir et remplir le grand espace à disposition à Mane, Tarentina veut "épurer toute la zone géographique où nous livrons". Pour l'instant, les glaces vont jusqu'à Nîmes à l'ouest, Antibes à l'Est, Marseille au Sud et Risoul au Nord. Des livraisons plus ponctuelles peuvent aller au-delà, comme à Lyon par exemple. Pour ce qui est de la logistique justement, la société assure avec ses propres moyens tout ce qui se trouve dans un rayon d'une heure. Pour les centres-villes, elle passe par un prestataire à vélo. C'est également via un transporteur qu'elle va sur les destinations plus lointaines.

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