Comment Knap rend son chariot toujours plus intelligent (et Made in France)

Elle a créé le Knap Kart, un chariot de courses intelligent car connecté et donc en mesure de fournir toute une palette de services au consommateur… mais aussi aux grandes surfaces qui en sont dotées. Unique en son genre – la concurrence est plus que timide –, en perpétuelle amélioration, le chariot inventé par la startup basée près de Nice devrait consolider son développement, le marché démontrant son intérêt pour cette solution Made in France.
(Crédits : DR)

Il a fallu pas moins de quatre années de R&D pour que Knap donne vie à son chariot connecté. Déployé depuis peu dans une grande surface, près de Nice, ce nouvel outil intelligent réinvente le parcours consommateur, aidé fortement par la techno.

Pourtant, rien ne prédisposait vraiment Dylan Letierce, le dirigeant de Knap, à s'engouffrer dans le monde du retail. C'est sa curiosité et l'envie de résoudre une problématique existante qui le pousse, ainsi que les deux autres co-fondateurs, vers ce secteur où rien n'a vraiment bougé depuis plusieurs années.

Mini-usine, R&D... Knap célèbre le made in France

Le dirigeant de Knap le dit lui-même, il y a eu beaucoup d'essais, de prototypes, « testés en magasins », pour aboutir à un produit fini et capable de « conduire » le consommateur dans son parcours d'achat. « Nous étions étudiants et voulions créer une entreprise. Le sujet de la file d'attente et de l'expérience d'achat en magasin nous a vraiment intéressé », raconte Dylan Letierce, rappelant qu'alors, Amazon Go est en plein lancement et que le « momentum » est bien là. « Beaucoup de startups ont voulu concurrencer Amazon Go et ont créé des Amazon Go bis. Mais il n'existait rien pour les très grandes surfaces, alors qu'elles représentent la majorité du marché ». C'est sur ce segment que se positionne donc Knap.

La startup qui donc multiplie les essais et se rend vite compte que faire un chariot connecté est plus complexe qu'il n'y paraît. « Il faut qu'il puisse s'emboîter, alors qu'il y a beaucoup de capteurs, être solide, avoir le même litrage... », raconte son dirigeant. Qui rappelle que l'assemblage, le logiciel... sont fait sur la Côte d'Azur et que donc, « comme la création de valeur se fait en France, c'est bien du Made in France ». Knap est-elle disposée à avoir aussi sa propre unité de production ? « Nous avons une mini-usine, de 300 m2 où on peut produire des centaines d'unités par mois. A terme, oui, si la demande et si nous estimons que c'est la bonne orientation, nous pourrions créer une usine ».

La R&D, qui demeure le cœur du réacteur, demeure évidemment primordiale. « Nous développons toujours. Nous travaillons constamment sur de nouvelles fonctionnalités, comme l'affichage dynamique de produits en magasins, la liste de course, la détection des anomalies... ». Un accompagnement technologique qui ne fait pas que faciliter la vie du consommateur, il permet également de mesurer le panier, qui est, revendique Dylan Letierce, « le double du panier moyen du point de vente ».

Levée de fonds : peut-être, si...

La R&D étant gourmande en monnaie sonnante et trébuchante, Knap a conclu, à l'été 2022, un tour de table pour un montant de 3 millions d'euros. Une somme qui a accompagné le développement, mais qui semble pour l'heure suffire à la jeune entreprise. « Notre solution fonctionne bien en magasin, il y a un intérêt du marché, ça plaît au consommateur également... Nous envisageons de lever des fonds l'année prochaine. Mais rien n'est fixé ».

Knap qui a malgré tout, généré de l'intérêt auprès de plusieurs anciens cadres de la grande distribution, indique cependant ne pas être (encore) sollicitée pour un éventuel rachat. « Nous n'en sommes pas encore là », assure Dylan Letierce. « Et nous avons encore beaucoup de choses à faire ».

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Knap Azur Business

Un décideur économique, invité chaque semaine

Pour rappel, depuis novembre 2021, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Azur Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR) et 360 (Bouygues).

La chronique est animée par Celine Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

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