Pourquoi les besoins en main d'œuvre sont à la hausse

Les résultats de la traditionnelle enquête menée par Pôle Emploi PACA rendent compte de l'élan d'optimisme des chefs d'entreprises régionaux. Et il y a des raisons à cet engouement.

Reprise ou pas reprise ? Alors que l'on considère souvent les années électorales comme annus horribilis en matière de projets donc de chantiers et de carnets de commande remplis et par conséquence d'embauches nouvelles prévues, 2017 semble faire démentir l'adage.

Au point même que Christian Sanfilippo lui-même fasse remarquer que les résultats de l'enquête menée en fin d'année 2016 pour 2017 sont les meilleurs enregistrés depuis... 2010. De quoi donner du baume au cœur des chefs d'entreprise et à tout l'écosystème économique en même temps. "Nous avons atteint un pallier, ce qui peut faire penser à une reprise, d'autant que cette tendance se retrouve dans les résultats de l'intérim. La Banque de France prévoit une activité positive et le BTP reprend des couleurs", souligne le directeur adjoint de Pôle Emploi PACA.

Le pourquoi du comment

Dans les détails, les projets de recrutements sont donc à la hausse - de 12,5 % -

ce qui même mieux que pour la France - + 8,2 %. Parmi les bassins d'emplois les plus prometteurs se trouvent Marseille, le bassin toulonnais et le bassin niçois. Tandis que bassin qui évolue le plus est celui d'Aubagne-La Ciotat.

Mais qu'est ce qui permet à PACA d'être aussi optimiste en matière d'intentions d'embauches ?

Il y a notamment eu le boom des zones commerciales et les ouvertures des centres tels Polygone Riviera à Cagnes-sur-mer ou le Village de marques signé McArthurGlen à Miramas.

Et les besoins en matière d'agents de sécurité et de surveillance sont bien évidemment liés aux questions de protection des lieux publics et établissements.

Ce sont aussi des métiers en tension qui dessinent les besoins réels des entreprises. Comme cela est le cas par exemple pour la profession d'aide-soignant ou de serveurs de cafés et restaurants. Ce dernier cas étant lié aussi sans doute au développement des zones commerciales.

Outillage

Au-delà de donner une image à un instant T  des besoins exprimés par les chefs d'entreprises - lesquels concentrent souvent leurs intentions majoritairement au premier semestre - cette enquête BMO "est un outil d'aide à la décision pour les écoles, les universités. C'est aussi un indicateur non négligeable pour les actifs et futurs actifs qui peuvent en tout état de cause connaître les métiers en croissance et ceux en décroissance", précise Christian Sanfilippo. Pour Pôle Emploi c'est évidemment tout autant un élément permettant de cibler les actions à mener. D'autant plus depuis qu'il travaille de manière rapprochée avec le Conseil Régional.

Mais au-delà de ces promesses prometteuses, c'est le suivi de l'enquête qui sera tout aussi intéressant à analyser. Les intentions seront-elles suivies de réels effets ? Annus horribilis finalement ou pas ?

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