Interflex, le démonstrateur qui doit démontrer

Le démonstrateur français, basé à Nice, doit prouver que la transition énergétique n'est pas que parfaite sur le papier et que tout ce qui a été et va être expérimenté a bel et bien une réalité.

Dans une startup on appelle ça le POC. La preuve du concept. Dans la famille des smart grid, Interflex, c'est un peu pareil. Tout le monde est bel et bien convaincu de l'importance des réseaux intelligents et de la place qu'ils occupent et occuperont encore davantage demain, dans un contexte où le réseau de distribution va devoir fatalement s'adapter aux nouveaux usages. Nice s'était déjà penché que le sujet avec le projet Nice Grid, ce démonstrateur de quartier solaire intelligent, déployé à Carros.

Interflex, c'est l'échelle au-dessus. Sélectionné par l'Europe dans le cadre du programme Horizon 2020, il concerne cinq pays dont la République tchèque, la Suède, les Pays-Bas, l'Allemagne et donc la France. Pour l'Hexagone, c'est Nice qui accueille le démonstrateur, porté par Enedis. Avec à la clé, des enjeux, des vrais.

Interopérabilité

Car c'est bien cela le vrai fond d'Interflex. En travaillant sur le stockage d'énergie, le véhicule électrique, l'effacement de la consommation, l'îlotage, l'automatisation du réseau et l'intégration des vecteurs d'énergie, c'est bien du concret qui doit ressortir de tout cela. Et à cinq, c'est plus facile, en tout cas, cela doit permettre une transposition réelle. La fameuse et indispensable interopérabilité. Ainsi ce qui sera démontré à Nice doit pouvoir être dupliqué en Allemagne ou en Suède... "Les cinq démonstrateurs ont des missions comparables et travaillent sur des thèmes qui doivent être traités avec le prisme du territoire" dit Bernard Mouret, le directeur Côte d'Azur d'Enedis.

Business modèle

"Nous sommes au début d'une nouvelle histoire des réseaux de distribution. Interflex c'est le pas dans l'avenir". C'est à terme - d'ici 3 ans - un modèle de pré-industrialisation qui doit émerger. Et comme pour la startup citée plus haut, un business modèle à dessiner. "Il faut démontrer qu'il existe une réalité de marché, trouver un modèle économique pour moins solliciter le réseau" poursuit Bernard Mouret.

Si 2017 est la mise en place, 2018 sera le temps de l'expérience et 2019, l'année de la récolte des données de production. Comme pour Nice Grid, entreprises, particuliers, blocs d'immeubles seront sollicités et vont s'échanger des données. Un show-room prendra bientôt place dans l'Eco-Vallée. L'investissement total sollicité par Interflex s'élève à 23 M€. "Interflex n'est pas une potion magique, il faut passer de l'exemple à la réalité".

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