La CCIMP en mode startup ?

C’est un fait, la nouvelle mandature à la chambre consulaire apparaît comme motivée et ne cache pas ses ambitions. Si les priorités ont été fixées pour les 100 premiers jours, le changement vient surtout de la méthode qu’elle entend mettre en place.

62 jours, 21 heures et une belle poignée de minutes... Tel était ce 23 janvier, jour des vœux de Jean-Luc Chauvin, l'âge consulaire de la nouvelle mandature à la CCIMP. Soit un peu plus de deux mois d'exercice et une volonté réitérée : "donner toujours plus aux entrepreneurs et faire de la CCI la maison de l'entreprise, ouverte, connectée", martèle encore et toujours le nouveau président. Jusqu'ici en effet, rien de bien différent du discours formulé en temps de campagne très axé sur le besoin impérieux d'utilité retrouvée de l'organe consulaire et de proximité avec le territoire. Sauf que l'équipe des 12 présents ce jour-là a peut-être donné à voir un peu plus concrètement la façon dont elle envisage son rôle pour les 5 ans à venir. Ainsi il y a eu le fond (et les 5 priorités définies pour les 100 premiers jours) et la forme...

De la transversalité

Rupture évidente, il s'agit bien d'une équipe, non pas d'un président incarnant seul la fonction. Et si celui qui prônait déjà le jeu collectif du temps de sa mandature à l'UPE13 le dit lui-même, employant à plusieurs reprises les mots "team" ou "co-construction", la façon de mettre sur le devant de la scène les douze nouveaux vice-présidents, amenés un par un à évoquer les grandes lignes de leur délégation, en témoigne plus encore. Tout se font fort de rappeler qu'ils sont entrepreneurs mais surtout, qu'ils appliquent pleinement cette vision dans leur façon de concevoir la chambre. "La CCIMP doit tenir un rôle d'agence de développement économique, avoir une stratégie claire et des partenaires solides, comme en entreprise", poursuit Jean-Luc Chauvin. D'ici à déduire qu'elle entend fonctionner comme telle, il n'y a qu'un pas. Mais non pas à la façon de l'économie traditionnelle mais en se rapprochant plutôt de celle d'une start-up... Une jeune pousse sollicitant chacun de ses collaborateurs dans une dynamique de transversalité. "Vice-président délégué à l'Emploi, je ne m'imagine pas œuvrer sans mes homologues chargés de la digitalisation et de la mobilité. Il est évident que nous allons tous nous réunir et travailler de concert", avance Fabrice Alimi.

Cibler les nouveaux usages

Tout comme une start-up, la CCIMP entend aussi mettre le cap sur l'innovation. "Nous n'acceptons plus de dupliquer, nous avons les moyens d'inventer", martèle Jean-Luc Chauvin. Condition sine qua non pour garder une "longueur d'avance" et "faire de ce territoire un champion". En la matière, l'organe consulaire ciblera les nouveaux usages. "L'entrepreneur attend d'être mis en réseau, de multiplier les occasions de business  et de posséder les clés du changement", analyse Delphine Defrance, vice-présidente déléguée Business et innovation.  Ce qui devrait se concrétiser par la mise en place de nouveaux modes d'intervention. "Nous devons jouer au niveau métropolitain avec la création d'une place financière, travailler sur un small business act, lancer des communautés d'entrepreneurs pour valoriser les bonnes pratiques et créer de la valeur".

Enfin, telle une start-up, la nouvelle équipe n'évoluera pas non plus sans se couper de son réseau. Montrer aux entrepreneurs de Marseille Provence qu'elle parle leur langage : ce sera sans doute la condition sine qua non à la réussite de ce qui est visé par la CCIMP nouvelle version.

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