Suprameca empoche deux contrats équivalant à son chiffre d ? affaires

La PME varoise, experte dans l?ingénierie et la réalisation d?équipements utilisant une source énergique d?origine pyrotechnique, vient de décrocher deux nouveaux contrats sur les marchés africain et asiatique pour un montant total de 700 K?.

L'on peut être ambitieux sans faire preuve d'impatience. Depuis sa création en 2009, Suprameca -contraction de Système ultra-puissant rapide autonome et mécanisé - jette les bases de son avènement futur en prenant garde de ne griller aucune étape.

Implantée à La Seyne-sur-Mer, au sein de la pépinière d'entreprises Cre@tvt, la PME de 8 salariés et 600 K€ de C.A conçoit et commercialise une vingtaine de systèmes et outils destinés aux domaines civil et militaire.

"Nos produits n'ont besoin d'aucun apport externe pour fonctionner. Ils utilisent une source énergétique d'origine pyrotechnique (poudres, propergols, explosifs) quand d'autres s'alimentent grâce à des sources électrique, hydraulique ou pneumatique", détaille le P.d-g Dominique Vinci.

Concrètement, ces poudres - qui ont la propriété de libérer une grande quantité de gaz en un laps de temps restreint - produisent de l'énergie, laquelle est transformée en bout de course en une action mécanique. Au choix : perforation, fixation, cisaillement ou autres.Le suprafix, produit phare commercialisé majoritairement dans le civil, permet ainsi de fixer des structures métalliques, composites ou en béton jusqu'à 150 mètres de profondeur.

"L'outil est utilisé par des plongeurs professionnels pour la réparation d'urgence de coques de navires, la pose de câbles sous-marins ou encore la fixation d'anodes sacrificielles, destinées à la protection des éléments immergés, précise l'ancien ingénieur en aéronautique. Employé sur des chantiers offshore, il divise les coûts et le temps de travail par deux".

Si le domaine civil assure pour l'heure 35% du C.A de la société (contre 65% pour le militaire), il pourrait dans les années à venir se stabiliser autour des 50%, eu égard de la "montée en puissance du Suprafix". Un contrat de 200 000 € le concernant vient encore d'être conclu par l'entreprise. Avant l'été, plus de 10 engins certifiés CE et 5 000 consommables partiront pour l'Afrique.

Sur la partie militaire, la société intervient "sur les segments de la lutte anti-terroriste et du déminage terrestre et subaquatique à travers une batterie d'outils dédiés aux opérations sensibles, explique le dirigeant. Il ne s'agit pas d'armes, mais de dispositifs permettant par exemple de pénétrer rapidement dans des bâtiments ". Parmi les clients de Suprameca figurent l'Otan et le GIGN. Les forces spéciales asiatiques viennent par ailleurs d'établir une commande de 500 000 €.

Présent commercialement dans une quarantaine de pays, Suprameca réalise 85% de son C.A à l'export et réinvestit 25% de son chiffre d'affaires en R&D. "Si notre courbe de croissance poursuit sa tendance actuelle (+ 100% attendus cette année, ndlr), nous bâtirons d'ici 2015 une installation industrielle ainsi qu'un centre d'essai et de développement sur le parc d'activités de Signes". Chiffré à "2 M€", le projet, prévu initialement pour 2011, permettrait notamment à Suprameca "d'évoluer vers d'autres marchés, nécessitant plus de ressources, comme la défense et le spatial".

PH

Photo : © Suprameca

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