Pourquoi les entrepreneurs doivent soutenir Jedi

Sélectionné comme projet d'initiatives d'excellence en avril dernier, le projet porté par l'Université Côte d'Azur ? appelé Jedi ? doit déposer son dossier définitif mi-octobre. Pour l'emporter, les soutiens écrits et motivés des entreprises sont vivement attendus.

Jedi, c'est le nom du projet porté par l'Université Côte d'Azur, elle-même regroupement de plusieurs entités dont l'Université Nice Sophia Antipolis, le CNRS, l'Observatoire de la Côte d'Azur, les écoles de management Skema Business School et Edhec Business School, l'INRIA... Un regroupement né pour peser plus lourd dans la balance, et notamment dans celle des programmes nationaux d'investissements d'avenir, programmes qui visent à sélectionner - entre autres - des Idex (projet d'initiatives d'excellence), c'est-à-dire des universités de recherche au rayonnement mondial avec un impact scientifique significatif dans de larges champs de connaissance. Candidate, l'Université Côte d'Azur fait partie des 3 projets présélectionnés par le jury (avec Lille et Grenoble), au printemps dernier.

Deuxième étape

Mais les choses sérieuses vont se dérouler maintenant et notamment dans la deuxième quinzaine d'octobre puisque c'est à cette date que les dossiers écrits vont être déposés, avant un oral prévu mi-janvier prochain.
Et pour que le dossier de Jedi pèse lourd, les soutiens motivés et écrits des entreprises sont une valeur ajoutée indispensable.
Car la stratégie pensée et développée dans son dossier par l'Université Côte d'Azur s'appuie non pas de manière farfelue sur ses propres envies ou besoin, mais sur ceux du territoire. En effet, si la Côte d'Azur s'est fortement développée en s'appuyant sur les croissances sectorielles comme l'IT à Sophia-Antipolis, aujourd'hui la croissance passe par les startup et par leur capacité à grandir pour devenir des Pme puis des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire).

Travail collaboratif

Ce n'est ainsi pas par hasard si les grands groupes en arrivent à créer eux-mêmes des accélérateurs ou des accompagnements ciblés vers les jeunes pousses innovantes. Ce changement, le projet Jedi (pour Joint, Excellence Dynamic Initiative) le prend en compte et écrit son canevas en fonction de cela. Il propose notamment la création de plateformes collaboratives, plateformes qui unissent le monde entreprenarial avec le monde académique. On le sait, les startup n'ont pas les moyens financiers et techniques le plus souvent de mener des travaux de recherche. D'un autre côté, les chercheurs - qui voient les financements publics se tarirent - sont ouverts au financement privé. Et puis, tout cela s'accorde aussi avec les projets identifiés par les pôles de compétitivité, branchés, eux, sur les projets collaboratifs. Une logique commune et intéressée au sens noble du terme se met donc en place.

Soutiens motivés

Cependant, si l'Université Côte d'Azur est persuadée de sa démarche, reste que pour appuyer le tout, les soutiens des entreprises du territoire, les grandes, les moyennes et les petites, sont attendus par la structure qui espère rassembler quelques 150 courriers écrits avant le dépôt du dossier. Aux décideurs de dire que oui leurs propres investissements s'inscrivent en droite ligne de ceux présentés par Jedi, que oui, ils sont prêts à participer à une plateforme collaborative, à la création de programmes courts de formation continue, à répondre avec l'Université à des appels à projets internationaux... Jedi, c'est une dotation de 580 M€. Une force qui éclairerait plutôt bien le territoire.

Laurence BOTTERO
Crédit photo : DR


Légende : la platefome ERINI, à Grasse, est déjà un exemple de platefome mêlant monde académique et jeunes pousses innovantes

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