PFactory : Le premier start'accélérateur de Province

L?écosystème de financement pour les start-up compte un nouvel acteur en Provence. Patrick Siri et Bertrand Bigay, connus comme business angels, se réinventent cette fois en mentors pour start-up en étant à l?origine d?un accélérateur privé. Il n'est pas question d'hébergement ni d'argent mais de coaching très encadré.

Nouvel entrant dans l'écosystème de financement pour les start-up. Patrick Siri et Bertrand Bigay, investisseurs au sein du réseau provençal Provence business angels, qu'ils ont contribué à initier et au sein duquel ils continuent d'œuvrer, se réinventent cette fois comme mentors. Se revendiquant comme le premier accélérateur privé de start-up en province, PFactory s'est inspiré de deux modèles : le premier est français. Il s'agit de TheFamily.co (170 start-up en portefeuille), co-fondé en 2013 par Alice Zagury (ancienne du Camping), Nicolas Colin (entrepreneur) et Oussama Ammar (Fondateur d'Hypios). Devenu un partenaire, PFactory sera en quelque sorte la prolongation de son action dans le Sud de la France. Le second est américain - Y combinator (plus de 300 start-up en portefeuille) -, et de ses rencontres coachées dans la Silicon Valley, sont nées les Dropbox, Scribd, reddit, Airbnb, Disqus et Posterous pour ne citer que les plus célébres.

Pas d'hébergement

L'accélérateur est par ailleurs une des pierres à l'édifice de la candidature au label French Tech Aix Marseille, dont le dossier fait l'objet d'une présentation publique au Pharo ce mardi 23 septembre à Marseille. Le nouvel acteur ne proposera ni service d'hébergement ni espace mais interviendra en aval en vue d'accompagner des projets porteurs, mais pas suffisamment structurés dans le modèle économique jusqu'à ce que leur maturité leur permette de se confronter au marché et aux investisseurs, soit jusqu'à la première levée de fonds.


Un constat cruel
"Cet outil est né d'un constat : sur dix projets accompagnés par les business angels, qui sont les seuls à intervenir aujourd'hui dans cette phase très risquée qu'est l' amorçage, il y a une success business pour trois qui vivotent et six échecs. Donc je vous laisse faire les calculs pour que les investisseurs rentrent dans leur mise !", comptabilise Patrick Siri. Cause des échecs ? "La solitude de l'entrepreneur, la peur d'affronter le marché une fois les subventions consommées, le business model mal ficelé, le manque de réseaux ... " liste le serial investisseur, qui est aussi à l'origine de la Business Nursery, un incubateur d'école lancé par Kedge Business School, la Société marseillaise de crédit (SMC) et Provence Business Angels.

Offre en trois axes 
Ce constat a servi de base à l'élaboration d'une offre packagée à trois étages : en premier lieu, de l'expertise et de l'éducation, à savoir des ateliers pratiques, des worshops, du coaching individualisé, de l'émulation... L'EMD sera leur hôte. PFactory donnera ensuite droit "à un certain nombre de privilèges", grâce "à nos relations dans le milieu entrepreneurial" : des prêts bancaires et des services juridiques à tarifs préférentiels, des aides à la création et gestion de sites internet, du paypal gratuit... Et troisièmement : du réseautage avec un carnet d'adresses national et international, promet Patrick Siri, à commencer par les 45 entrepreneurs régionaux (Vernazza, Richardson, Cavanese, Parakian...) qui ont contribué à réunir le capital d'1 M€ de la SAS aux côtés de la CEPAC. En échange, les start up sélectionnées cèderont 3 % de leur capital. PFactory ne s'interdit pas une autre prise de participation lors de la première levée de fonds significative avec une décote de 30 % par rapport à la valorisation.

Sélection des start-up ?
Il s'agit donc de sociétés en amorçage qui n'ont pas encore levé de fonds. Il n'y a pas de période d'incubation définie au départ. Toutefois, l'on sait par empirisme que la durée de vie d'une start-up est environ de 18 mois (échéance à l'issue de laquelle elle a épuisé sa trésorerie sans avoir trouvé son business model). Pas de limite non plus à sa capacité d'accueil : "plus nous aurons d'entreprises en amorçage, plus le modèle fonctionnera". Il en va aussi de l'autofinancement de leur structure ! Une dizaine de projets auraient d'ores et déjà été retenus. Les co-fondateurs assurent avoir les experts pour faire du coaching personnalisé auprès d'une vingtaine de jeunes entrepreneurs, tout en restant vagues sur les forces vives composant l'équipe.


A.D

Photo : Patrick Siri et Bertrand Bigay, business angels, sont à l'initiative de ce qu'ils revendiquent comme étant le premier accélérateur privé de start-up en province.

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