Atemi et ANF, ensemble pour le bien commun de la rue de la République

Les deux principaux propriétaires de l'artère hausmanienne épousent une stratégie commune pour le merchandising et la communication. Il reste 40 000 m2 à commercialiser.

Ils n'ont rien dit de plus, enfin presque, que ce qu'ils nous avaient confiés dans une interview exclusive, parue dans le numéro d'avril du magazine. Xavier de Lacoste Lareymondie et Jean-Claude Aznavour, aux commandes respectives d'ANF et d'ATEMI, les principaux aménageurs de la rue de la République ont partagé ensemble devant la presse leur foi inébranlable dans l'artère la plus haussmannienne de la ville.


Pour désamorcer toutes les questions sur le mode du "Pourquoi avoir tant tardé ?", Xavier de Lacoste Lareymondie, le propriétaire du tronçon Vieux-Port- Sadi Carnot, l'a rappelé : "Il n'y avait pas lieu de se rencontrer jusqu'à présent car nous n'étions pas au même niveau d'avancement". C'est désormais possible puisqu'Atemi Méditerranée, propriété du fonds d'investissement Lehman Brothers Real Estate Partners et de fait victime collatéral de la faillite de Lehman Brothers, a désormais relancé la dynamique des travaux sur la deuxième partie de la rue.

Ils vont même plus loin puisqu'ils confient la commercialisation aux deux sociétés spécialisées, Convergences CVL et CBRE, qui vont travailler étroitement ensemble de façon à assurer une stratégie d'implantation homogène.

"Nous avons trois axes principaux de partage : le merchandising, la communication et le développement aux étages. Une campagne par voie d'affichage est programmée dès la fin de l'année", précise Jean-Claude Aznavour, qui a confirmé ce que l'on ne finit plus de confirmer : l'arrivée de Monoprix, hérissée en valeur locomotive de la rue.

Autour, dans la partie centrale, ce sera la préférence à un mixte entre équipement de la personne, de la maison et de la culture/loisirs, précise le DG d'ANF. Tandis que la dernière partie (Boulevard des Dames - La Joliette) sera valorisée autour d'une offre en commerces de proximité et services.

Ces quelque 80 000 m2 répartis sur 1,2 km sont à ce jours commercialisés à plus de 50% (là aussi, peu de neuf depuis notre dernier entretien). C'est surtout à Atemi Méditerranée de faire le nécessaire, ANF ayant réalisé sa part à hauteur de 80%. Pour autant, le turn over (départ d'Esprit, Crocs, Puma, Planète Jogging) sur le tronçon dont il est propriétaire est réelle. "Rien de surprenant. Cela épouse la vie des enseignes et leurs stratégies d'implantation".

Indirectement, l'on comprendra que les rapports de force ont évolué. Et que certaines enseignes, refusées par le passé en raison d'exigences irraisonnables, seront peut-être aujourd'hui démarchées. En guise de conclusion "coupe-questions", Bruno Keller, le président du directoire de la foncière ANF, a rappelé que les deux sociétés avaient à ce jour investi 500 M€ dans la ville. Péremptoire.

A.D

Photo : Une vue virtuelle du futur aménagement commercial

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