BoatnGo veut faciliter l'entretien des yachts de la Côte d'Azur

Acteur de l’économie bleue, BoatnGo se positionne sur le segment de la plaisance, petite et grande, pour lequel elle propose un service de conciergerie et de mise en relation avec, en ligne de mire, la simplification de l’entretien des bateaux. Une activité où les notions de confiance, valorisation des savoir-faire et développement durable se mêlent et s’entremêlent. Des sujets décryptés par le CEO de la jeune pousse azuréenne, Julien Peres, invité d’Azur Business.
(Crédits : DR)

« Les deux meilleurs moments dans la vie d'un propriétaire de bateau sont l'achat, puis la vente de son navire ». L'adage est bien connu dans le monde du yachting et souligne en creux toutes les difficultés que rencontrent les plaisanciers pour entretenir leur bateau. Un sujet dont s'est emparé la jeune pousse BoatnGo, après un détour non concluant par la livraison de carburant.

Depuis 2022, l'entreprise propose en effet aux plaisanciers un service de conciergerie au travers d'une interface unique dédiée à la gestion de l'entretien de leurs bateaux de 8 à 20 mètres. « L'offre de service existe, il ne s'agit pas de la réinventer, mais plutôt d'améliorer le lien entre les professionnels du secteur et les plaisanciers », détaille Julien Peres, CEO de BoatnGo. Pour qui il s'agit d'abord de « rétablir la confiance, combler les lacunes susceptibles de dégrader les relations entre ces professionnels, forts techniquement, et des plaisanciers qui attendent un service à la hauteur de leur moyen. »

Aussi BoatnGo sélectionne-t-elle un panel de professionnels du monde du nautisme qu'elle met en relation avec les propriétaires de bateaux via une plateforme dédiée. Celle-ci « couvre la capacité technique de nos professionnels sur un large spectre (révision moteur, carénage, nettoyage, électricité, voileries, gestion locative, sellerie...) avec une surcouche de services permettant d'assurer suivi, transparence et performance des prestations délivrées », lesquelles gagnent en qualité.

Le replay de l'échange est disponible ici.

Valorisation et durabilité

 Ces prestations sont techniques mais aussi artisanales, et il convient de les préserver dans un secteur qui tend à s'uniformiser. « Pour maintenir ce savoir-faire, il faut déjà rémunérer correctement les artisans et valoriser leur travail. Nous sommes dans une ère qui valorise plus les compétences numériques que manuelles, or sans la compétence technique et artisanale, plein de choses ne fonctionneraient pas. » Des rapports d'intervention sont ainsi élaborés pour chacune des prestations délivrées, réunissant images détaillées et descriptif des réalisations mais aussi des potentielles anomalies détectées par l'expert pendant d'intervention. De quoi créer un lien en jouant sur l'expertise, la transparence mais aussi la pédagogie.

« C'est une notion qui nous tient à cœur, notamment pour répondre au défi environnemental » qui challenge la filière. A cet égard, BoatnGo multiplie les publications pour partager les savoirs, privilégie les professionnels utilisant les produits respectant l'environnement et noue des partenariats avec des spécialistes de la remotorisation électrique et hybride, par exemple. Et le dirigeant de rappeler : « Qui entretient son bateau prolonge sa durée de vie, c'est la première des choses à faire. »

Marque employeur

BoatnGo exerce majoritairement sur les ports des Alpes-Maritimes, « de Théoule-sur-Mer à Menton, en passant par Monaco » où l'entreprise gère à ce jour 350 bateaux. « Nous doublons, voire triplons notre clientèle tous les ans », revendique Julien Peres. En hyper-croissance, la jeune pousse pilote son développement en autofinancement mais elle « n'exclut pas une levée de fonds prochainement ».

En attendant, un nouveau site technique va ouvrir afin de lui permettre d'augmenter ses capacités de production et de délivrer un service encore plus efficace. Un centre de formation est également prévu dans le but de former et de maintenir les talents. « Notre objectif est de faire de BoatnGo une marque employeur attractive », conclut-il.

Un invité éco chaque semaine

Depuis novembre 2021, La Tribune et BFM Nice s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique économique, baptisée Azur Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son analyse sur une thématique précise.

BFM Nice Côte d'Azur est à retrouver sur le canal 31 de la TNT régionale et sur les box au canal 285/518 (SFR) et 360 (Bouygues).

La chronique est animée par Céline Moncel pour BFM Nice et Laurence Bottero, rédactrice en chef Méditerranée-Afrique du quotidien économique La Tribune.

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