Si 2009 a clairement été l'année durant laquelle la crise s'est ressentie en Principauté, 2010, une année de croissance, 2011, aura été moins spectaculairement dynamique mais le PIB progresse tout de même de 6,6%. Quasiment tous les secteurs ont connu une courbe ascendante, hormis le commerce de gros (-6,6%), les autres activités de services (-4%) et la construction (-0,1%).
Les mieux portantes, en revanche, sont les activités immobilières (+31,3%) et les activités scientifiques et techniques (+12,7%). Les services aux entreprises et le commerce de détail se comportent également bien tout comme l'industrie, que l'on associe pourtant peu au Rocher. Il voit son chiffre d'affaires progresser plus rapidement que la moyenne des autres pour atteindre 1 026 M€ contre 887 M€ en 2010 soit une progression de 15,7%. Conséquence : la part industrielle dans le chiffre d'affaires global de la Principauté (13,3 mds€) passe de 7,3% à 7,7%. Les sous-secteurs tels que la métallurgie et la mécanique progressent de 51% alors que la transformation de matières premières fait de même ( +19,6 %). Mais c'est la transformation des matières plastiques ainsi que la chimie, la pharmacie et la cosmétique qui tirent l'ensemble, réalisant à elles deux 70,1 % du chiffre d'affaires cumulé du secteur. La part à l'export croît également (+16,4%) et représente 37,7% du total. Cependant, l'emploi industriel recule de 8,1%, tout comme le nombre d'entreprises - -4,3 % - qui ne sont plus que 111 contre 116 en 2010.
L'Institut monégasque de la statistique et des études économiques, qui a publié les résultats, reste prudent dans son analyse pour l'année à venir. Le contexte mondial et les incertitudes économiques touchent aussi la Principauté, et ce ne sont pas les propos du FMI ou de l'OMC qui viendront contredire cet appel à la modération. Monaco est internationale, c'est dire si les évolutions économiques du globe la concernent. Du côté du Rocher aussi on observe avec attention l'évolution de la crise dans la zone Euro...
L.B
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