Marseille : Le pouvoir d ? achat immobilier fait exception

Selon le baromètre trimestriel EffiCity, un réseau national d?agences immobilières à commission réduite, le pouvoir d?achat immobilier s?effrite dans les plus grandes villes de France sauf à Marseille.

Il y aurait deux grands enseignements à extraire de ce baromètre, qui mesure l'évolution du nombre de m² qu'un particulier peut acquérir avec une mensualité de remboursement de 1 000 € pendant 20 ans. Tandis que le pouvoir d'achat immobilier parisien et francilien s'érode nettement au cours de ce premier trimestre 2011 en raison de prix structurellement élevés (+ 4,2% depuis janvier) et d'une remontée des taux d'intérêt, la situation est plus contrastée dans les agglomérations de province (Lyon, Lille, Marseille, Bordeaux et Montpellier).


Contrairement aux autres grandes villes de province, le pouvoir d'achat immobilier des Marseillais aurait, selon l'étude, peu diminué (- 1,8%) depuis janvier 2011. La hausse des prix étant très légère en moyenne, c'est surtout la remontée des taux d'intérêt qui explique le recul du pouvoir d'achat dans la capitale des Bouches-du Rhône.


À Marseille, les acquéreurs peuvent désormais acheter 84,6 m², soit 1,6 m² de moins qu'à la fin du dernier trimestre 2010. La moyenne du prix au m² s'établit dorénavant à 2 548 €. Intra muros, le recul du pouvoir d'achat serait plus prononcé dans les 1er 2ème, 3ème, 4ème, 6ème et 7ème arrondissements puisqu'il est supérieur à 4%. Il recule même de 6,3% dans le 16ème. Les prix immobiliers ont peu progressé dans l'ensemble avec néanmoins, 3% d'augmentation dans les 2ème ,3ème, 4ème, 6ème et 7ème. À noter, dans le 16ème, les prix font un bond de 5% en trois mois. Partout ailleurs, les prix stagnent.


Dans les communes voisines, la situation est contrastée. Dans certaines villes, la baisse du pouvoir d'achat est plus forte qu'à Marseille. Ainsi, en trois mois, l'évolution du pouvoir d'achat immobilier oscille entre - 6% et + 2,3% selon les communes étudiées.


De toutes les métropoles régionales, l'agglomération marseillaise est sans doute celle qui présente les variations de prix de l'immobilier les plus contrastées. "Les acheteurs immobiliers auraient sûrement préféré que les établissements de crédits soient moins prévoyants, commente Christophe du Pontavice, président d'EffiCity.

Anticipant l'annonce de la Banque centrale européenne sur l'augmentation de 0,25% des taux d'intérêt, les banques ont relevé les leurs il y a déjà plusieurs semaines. À Marseille, les évolutions contrastées illustrent bien l'impact que peut avoir la montée des taux d'intérêt sur les prix de l'immobilier. Dans les zones dynamiques où l'offre ne suffit pas à répondre à la demande, le niveau de prix continue d'augmenter. Dans les zones plus populaires, le renchérissement du crédit pousse déjà les prix à la baisse", explique-t-il tout en rappelant qu'une augmentation de 1% des taux d'intérêt équivaut à une perte de 8% du pouvoir d'achat immobilier.

A.D
Photo : "À Marseille, les évolutions contrastées illustrent bien l'impact que peut avoir la montée des taux d'intérêt sur les prix de l'immobilier".

Crédit photo : CDT

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