48 heures après le début de la crise, l'avis de tempête semble être en train de retomber à droite. Deux jours de tensions et un comité stratégique plus tard, on prend (presque) les mêmes et on recommence.
Renaud Muselier la redit et répété, il est « un homme libre ». Donc il choisit. Après le comité stratégique de ce matin, il a choisi un communiqué pour clarifier sa position, comme le lui a demandé Christian Jacob, le président des LR. Un communiqué pour redire que « sur le projet, les orientations, la composition des listes, je serais le seul décideur ». Voilà qui est limpide et une façon de faire comprendre que les pressions n'ont pas d'effet sur lui.
En annonçant hier, lors de sa venue à Nice, que aucun ministre, député ou sénateur n'était accepté, il exclut de fait Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat en charge des personnes handicapées.
Si chez LR, on respire un peu mieux, chez LREM on n'est pas vraiment content. Mais, qu'on se dise, « il n'y aura pas d'accord, à quelque niveau que ce soit avec En Marche, pas plus qu'avec d'autres appareils ». Mais, car il y a un mais, « je suis sensible à tous les soutiens qui se manifestent ».
Retour à la case départ
Bref, 48 heures et une crise de foi plus tard, rien n'a vraiment changé. Renaud Muselier est toujours candidat, la gauche continue de tenter l'union, Thierry Mariani de prendre la parole. Demeurent trois inconnues : Muselier récupéra-t-il l'investiture une fois la liste constituée comme il l'a promis - dans son communiqué - avec une équipe « dont la colonne vertébrale sera naturellement les Républicains » ? Peu probable, encore que, tout au moins, pas dans l'immédiat.
Les Républicains vont-ils renoncer à présenter une liste concurrente ? Une opération pas facile, car le temps presse. Et le timing se situe aussi du côté de la communication : annoncer que l'on « réfléchit » à une nouvelle liste c'est déjà avouer que c'est compliqué.
Enfin LREM va-t-elle repartir au combat ? On rappellera que le candidat de la majorité présidentielle - comme l'ont démontré les deux sondages IFOP réalisés pour La Tribune et Europe1 en décembre 2020 et en avril 2021 - qu'il soit Frédérique Vidal ou Sophie Cluzel, plafonne à 13%. Pas de quoi remporter l'élection mais de quoi jouer le rôle d'arbitre.
Deux jours après la crise, on revient donc à la case départ. Mais, sans doute, les Régionales dans le Sud n'ont pas connu leur dernier rebondissement...
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