Bien sûr, l'issue du scrutin était connue d'avance mais ce n'est pas pour autant que ce dernier s'est déroulé sans anicroches. Entre petites phrases bien senties et non participation au vote des élus LR et RN notamment, ce lundi matin n'était pas vraiment dans l'état d'esprit de la trêve des confiseurs.
Président de séance parce que doyen de l'assemblée, Guy Teissier - qui avait été le candidat présenté lors du troisième tour en juillet dernier comme celui de la liste Une Volonté pour Marseille que menait Martine Vassal - s'est permis une introduction et quelques réflexions qui n'ont pas été du goût du Printemps marseillais.
L'ancien président d'Euroméditerranée a estimé que ce vote et son résultat prévus depuis la démission de Michèle Rubirola de ses fonctions de maire le 15 décembre dernier - était « une curieuse permutation » et que cela montrait encore que la Cité phocéenne se distinguait par une « spécificité marseillaise ». Et aux protestations des élus de la majorité municipale de rétorquer : « Écoutez-moi 5 minutes, je vais vous supporter 5 ans et demi ».
Telle un seul homme, l'opposition a choisi de ne pas prendre part au vote qui a fait, avec ce 4ème tour, de Benoît Payan le 47ème premier magistrat de Marseille.
Lequel n'a pas tardé à évoquer sa feuille de route, notamment économique, entre rappels historiques et volontés affichées. Car l'attractivité de Marseille est un sujet phare que le nouveau maire a parfaitement appréhendé.
Attirer les entrepreneurs, les chercheurs et les salariés
« Je désire une ville plus verte, plus juste, plus démocratique. Combattre les injustices, dessiner les horizons d'une ville durable. Ce en quoi je crois : je crois en Marseille, en ce que nous sommes, ce que pouvons devenir ». Peu prolixe, dit-il, sur lui-même, Benoît Payan accepte d'en dire pourtant quelques mots, reconnaissant que si on « dit de moi que je suis un professionnel de la politique », il « l'assume et ( je) le revendique. J'ai fait le choix à 20 ans de devenir un militant de gauche ».
Où il est rapidement question d'attractivité : « Nous deviendrons cette ville phare, capitale, celle qui attire des médecins, des entrepreneurs, des chercheurs et des étudiants, des salariés et des artistes ». Et de dire aussi que « la compétitivité, l'attractivité ne se cachent pas dans l'austérité d'une économie moribonde, ni dans la bétonisation de la moindre parcelle naturelle. Notre attractivité est dans les atouts majeurs que sont la nature, paysage et ouverture vers la Méditerranée ».
Où il est évidemment question du Port, « richesse majeure », ce qui devrait faire plaisir à la place portuaire... Et de crise économique, mais assure-t-il, « nous surmonterons la tempête. Marseille a toujours défié les fracas de l'Histoire ».
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