A Nice, Christian Estrosi confirme

Et de trois pour le maire de Nice qui entame un nouvel épisode de 6 ans à la tête de la capitale azuréenne. Un scrutin sans réelle surprise, si ce n'est le mauvais comportement de la liste EELV, a contrario du mouvement général.
(Crédits : DR)

Le suspens ne tenait pas tant dans qui arriverait en tête au second tour mais bien plus dans le score réalisé par Christian Estrosi. Avec 59,3 % des voix, le maire de Nice repart pour un troisième mandat.

La surprise tient plus dans le positionnement des deux autres listes. D'un côté le RN mené par Philippe Vardon, de l'autre Europe Ecologie Les Verts conduite par Jean-Marc Governatori.

Alors que les sondages avant le premier tour plaçaient le candidat EELV en seconde position, au soir du 15 mars, c'est pourtant le RN et Philippe Vardon qui lui ravissait la seconde marche du podium.

Pas de vague verte

EELV referait-il sont retard ou pas ? Finalement non, Philippe Vardon conserve son rôle de challenger, avec 21 % des suffrages bien loin tout de même du maire élu, Jean-Marc Governatori obtenant 19,30 % des votes.

Une situation qui va a contrario du mouvement général observé au niveau national, la vague verte ne passant pas par la Baie des Anges.

Si ce résultat peut paraître surprenant, il faut dire que la tête de liste EELV est décriée. Ex-chef d'entreprise, se présentant comme fortuné, Jean-Marc Governatori est bien connu des Niçois - il a notamment été le patron de diverses enseignes d'ameublement - mais sa personnalité reste trouble. Même son rapprochement avec Europe Ecologie Les Verts donne l'impression d'un ralliement de circonstance. Pas de quoi provoquer l'engouement vert espéré.

La gestion de la crise

Autre personnalité décriée, celle de Philippe Vardon l'est tout autant. Cet ex Bloc identitaire divise. Elu au conseil régional, il a déjà promis d'être "la seule opposition" municipale à Christian Estrosi.

Si on ne doute pas que les conseils municipaux et métropolitains verront fuser des propos fleuris, le nouveau premier magistrat dispose néanmoins d'une majorité confortable, avec 56 sièges au conseil municipal et 52 sièges au conseil métropolitain. Ce qui lui permettra de poursuivre les projets entamés, dont la poursuite de la Coulée verte dans le centre-ville.

La nouveauté, pour Christian Estrosi, demeure maintenant dans la constitution de sa garde rapprochée. Son directeur de cabinet durant dix années, également directeur de campagne, Anthony Borré, passe en effet de l'autre côté du miroir, en étant désormais élu.

Mais le challenge premier reste malgré tout, la gestion de la crise économique, qui se profile. D'ailleurs dimanche soir, c'est le mot "rassembler" que le maire de Nice a beaucoup prononcé à l'annonce des résultats.

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Commentaire 1
à écrit le 29/06/2020 à 10:05
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Et dans une région dans laquelle les électeurs en général se précipitent à voter pour des partis racistes et xénophobes c'est pas évident. Un malin celui-là.

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