Le mot est aujourd'hui un peu « galvaudé », reconnaît Franck Araujo, directeur de l'Accélérateur M. Mais « l'impact a toujours fait partie de l'ADN ».

Initiée par plusieurs institutions au premier lieu desquelles la Métropole d'Aix-Marseille Provence, l'Accélérateur M s'est construit autour de cinq valeurs que sont l'inclusion, la responsabilité, la créativité, l'innovation et la solidarité. Cinq valeurs qui guident ses actions.

« Nous avons vocation à participer à l'attractivité du territoire par le prisme de l'innovation et de l'entrepreneuriat ». Ce, en étant très connecté au territoire. « Nous sommes logés dans le bâtiment art déco de la Cité de l'Innovation et des savoirs » de l'Université d'Aix-Marseille. Un lieu qui héberge aussi Zebox, incubateur de CMA-CGM, ou encore le Startup Studio d'Obratori, porté par l'Occitane.

Et c'est au cœur de cet écosystème que l'Accélérateur M accompagne des startups autour de trois thématiques que détaille Franck Araujo : « les industries culturelles et créatives, l'économie bleue avec les activités portuaires, maritime, nautiques ; mais aussi l'économie verte que l'on a rebaptisé en qualité de vie et urbanisme en Méditerranée, ce qui peut toucher aussi bien à l'énergie qu'au traitement des déchets ou au bien vivre ensemble entre générations ».

110 startups accompagnées, dont beaucoup venant d'Afrique

Cent dix startups ont ainsi été accompagnées depuis la création de l'Accélérateur. Des startups originaires du territoire métropolitain. Mais pas seulement puisqu'un bon tiers des dernières promotions étaient composées d'entreprises africaines. « Au départ, c'était assez monolithique puisqu'on accueillait essentiellement des startups de Tunisie ». Soit une quinzaine depuis le lancement de la structure. S'y sont ajoutées des structures camerounaises, sénégalaises ou encore malgaches. « Et le Maroc sera le prochain pays sur la liste », résultat d'un partenariat avec l'incubateur HSeven à Casablanca.

Pourquoi ces entreprises viennent à Marseille ? « On remarque une tendance forte. Ces entreprises existent déjà dans leur pays d'origine et elles nous rejoignent généralement pour initier un développement en Europe. Mais rapidement, on constate que la stratégie s'inverse. Elles choisissent finalement d'installer à Marseille leur base arrière et filialisent leur boite présente dans leur pays d'origine pour mieux s'attaquer au marché africain. La moitié sont dans cette logique ».

Des implantions qui profitent au territoire métropolitain de plusieurs manières. « Les entreprises africaines apportent au territoire une richesse humaine, avec des personnes fortement bien formées, la création d'emplois, une recherche qui croise la nôtre, et de nouvelles ouvertures sur les marchés africains mais aussi ailleurs, comme le Moyen-Orient ».

Et à l'accompagnement des startups s'ajoute une autre mission : celle de trouver un modèle économique en nouant des partenariat avec des grands groupes et des structures publiques. Incitant l'Accélérateur à différents types de coopérations. A l'image d'un récent hackathon porté par la Cisam, auquel il a participé. Mêlant le groupe Bouygues, celui de la recherche, les startups et le monde étudiant autour de la science de la donnée et de l'intelligence artificielle.

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Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

BFM Marseille Provence : canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free), sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.