Mobile learning : le leader européen Teach on Mars a des visées mondiales

Basé à Sophia-Antipolis, le pionnier du mobile learning déroule sa feuille de route où l’international tient bonne place, histoire de confirmer son leadership européen et de titiller le marché américain. Tout en s’emparant des sujets de l’intelligence artificielle et de la pollution du numérique.
(Crédits : DR)

Teach on Mars repart à l'offensive. A partir du 1er juillet, l'edtech basée à Sophia 
Antipolis, éditrice d'une plateforme de formation métiers et pionnière du mobile first, ouvre une vingtaine de postes tournés vers l'international, l'accompagnement des clients, la technologie... pour compléter son effectif et soutenir sa croissance. Celle-ci se concentre notamment sur l'export qui représente aujourd'hui 30% de son activité. Le leader européen du mobile learning a en effet des visées mondiales, en particulier outre-Atlantique. "Contrairement au marché européen, très morcelé, le marché américain présente des acteurs beaucoup plus imposants mais concentrés sur des notions plus anciennes en matière de formation digitale, de type plateforme d'e-formation LMS. De fait, Teach on Mars a un vrai coup à jouer avec sa niche du mobile learning", avance Vincent Desnot, cofondateur avec Tanguy Deleplanque et Quentin Dérunes de l'entreprise.

Les grands groupes, portes d'entrée du grand export

Il faut dire qu'en une décennie, l'edtech azuréenne née en juin 2013 a su prendre sa place dans le domaine de la formation avec une solution logicielle permettant à ses clients de monter des académies métiers numériques et hybrides pour former, quotidiennement et partout dans le monde, leurs collaborateurs et partenaires. Sa particularité ? Le média smartphone sur lequel elle a beaucoup investi. "L'enjeu, c'est d'arriver à toucher toutes les populations et non pas seulement celles qui travaillent derrière un ordinateur, qui ne représentent que 20% des salariés. Le smartphone le permet, tout comme il permet aussi de proposer des environnements plus ludiques et sociaux capables d'engager toutes les générations et en particulier la génération Z".

Cette proposition de valeur a séduit de nombreux grands comptes, dont la plupart des entreprises du CAC 40, et intéresse les secteurs du retail grand public (Maisons du monde), du luxe (Dior, LVMH, Burberry), de la banque (Crédit Agricole), de la pharma (Urgo), de l'Entertainment (Disney) et des services (La Poste). Autant de portes d'entrée qu'entend pousser l'edtech, en Europe et aux Etats-Unis, afin de porter d'ici à trois ans la part à l'export de son chiffre d'affaires (non communiqué) à 50%. Pour se faire, Teach on Mars, qui annonce avoir retrouver la rentabilité lors de l'exercice 2022-2023, s'engage dans un nouveau processus de levée de fonds, cinq ans après son dernier tour de table qui lui avait permis de réunir 7 millions d'euros auprès d'Omnes, de Région Sud Investissement et de ses investisseurs historiques.

La promesse IA

L'autre grand axe de sa feuille de route réside naturellement dans l'amélioration de sa technologie à travers l'intelligence artificielle. "C'est, dans le domaine de la formation, un véritable enjeu pour l'avenir. L'IA permet de diminuer les coûts de création des contenus, d'aider les formateurs à les générer plus vite, notamment pour ce qui relève du microlearning. Elle rend aussi accessible, dans un environnement limité pour l'instant, une sorte d'assistant personnel, de chatbot, capable de répondre à des questions à la volée. Pour apprendre, c'est parfait, dans la mesure bien sûr où la réponse est juste. C'est là finalement que réside la principale difficulté, la justesse des données à 100%. Nous y travaillons." Sur ce sujet, une démonstration d'assistant personnel a été organisée ce jeudi 15 mai, lors des Universités d'été de l'edtech, en marge du salon Vivatech.

Pollution numérique

Enfin, Teach on Mars poursuit ses initiatives en termes de développement durable. Après la création en 2017 de l'association Teach on Earth, qui vise à sensibiliser le grand public, elle se penche désormais sur la problématique de la pollution numérique. "Au-delà du matériel, il y a le sujet du logiciel qui consomme de la data, des processeurs, donc de l'énergie. Dans ce cadre, nous travaillons avec les équipes R&D et Accompagnement client sur différents leviers comme le fait de pousser le format podcast ou de développer un travail textuel qui fasse envie pour réduire le tout vidéo, extrêmement polluant en termes de gestion de données. L'idée, aussi, est de travailler sur des logiciels plus accessibles dans le temps et capables de fonctionner sur des smartphones moins récents."

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