Avec ses semelles connectées pensées pour le milieu industriel, Traxxs vise (aussi) le marché européen

Spécialisée dans la protection des travailleurs isolés ou évoluant sur des sites industriels, l’entreprise basée à Sophia-Antipolis et ses semelles connectées poursuivent leur développement sur le marché des équipements de protection individuelle, confortées par l’obtention récente de la certification Atex qui leur ouvre le champ des possibles. En France comme à l’export.
(Crédits : DR)

Sanofi, Bosch, bientôt Enedis. Ou encore Total. La liste des grands comptes équipant ses travailleurs des semelles connectées Traxxs s'est fortement étoffée en une paire d'années. Il faut dire que la jeune pousse sophipolitaine a profité de la parenthèse Covid pour montrer patte blanche dans le monde très normé des équipements de protection individuelle (EPI). Et l'obtention récente de la certification Atex (pour ATmosphère EXplosive) vient conforter un peu plus l'entreprise sur un marché d'autant plus stratégique que le temps et le coût de développement nécessaires pour le pénétrer permettent de creuser l'écart avec la concurrence. Et d'ouvrir des perspectives à l'export. De quoi, selon Sylvain Rispal, son dirigeant, franchir enfin le cap du million d'euros de chiffre d'affaires pour l'exercice 2022.

Solutions intégrées

Née en 2013, Traxxs conçoit et commercialise des solutions innovantes de protection sous forme de semelles connectées. Destinées aux travailleurs isolés ou évoluant sur sites industriels, celles-ci contiennent un ensemble de technologies (système de géolocalisation et de communication 4G, carte SIM multi opérateurs, dispositif de recharge, capteur d'activités...) permettant de donner l'alerte automatiquement en cas de situation de danger, qu'il s'agisse de perte de verticalité (chute), d'agression (via un SAS volontaire), d'évacuation d'urgence ou de proximité engin piéton. Baptisées Xsole PTI, protégées par cinq brevets, elles s'insèrent dans la chaussure de sécurité, l'équipement de protection individuelle le plus utilisé avec près de 8 millions de paires consommées chaque année en France.

"En 2021, plus d'un millier de paires de semelles ont été vendues, indique Sylvain Rispal. Elles ont généré plusieurs centaines de millions de pas, ce qui montre qu'au-delà d'être commercialisées, nos solutions sont utilisées". Un indicateur de poids qui, pour le dirigeant, différencie Traxxs et ses semelles intégrées à la chaussure de sécurité, donc portées en continu, des solutions concurrentes présentées sous forme d'applications mobiles, de montres ou d'accessoires divers et variés jugées "peu performantes car vieillissantes, peu évolutives ou pouvant être oubliées".

La promesse Atex

Autre élément de différenciation, la fameuse certification Atex, indispensable pour adresser plus largement les secteurs de la chimie et de l'oil and gaz, cibles prioritaires de l'entreprise de 11 personnes avec le BTP et la filière minérale (ciment, béton, granulat...). Là aussi, la solution Traxxs marque sa différence en venant disrupter le marché de la protection du travailleur dans ces environnements aussi sensibles que contraints. Une niche prometteuse qui ouvre le champ des possibles. "En fait, tous les secteurs d'activités sont concernés par cette norme dès lors qu'une entreprise possède en son sein des matériaux gazeux ou des poussières susceptibles de créer une explosion. Seule la superficie des zones soumises à Atex varie, celle-ci étant évidemment plus importante dans une raffinerie que dans un entrepôt logistique".

Européenne, la certification Atex permet également à Traxxs de s'ouvrir plus facilement les portes de l'export, et notamment celles de l'Allemagne et de l'Autriche "particulièrement sensibles aux notions de sécurité et d'environnement normatif, ce qui nous va très bien".

Surtout, Traxxs cherche à prendre date auprès de son écosystème, elle qui a une vision bien définie de l'équipement de protection individuelle de demain. "Les EPI sont aujourd'hui passifs, un peu à l'image du parechoc des voitures. Nous, ce que nous voulons faire, c'est les rendre actifs. Nous avons commencé par la chaussure en y intégrant nos semelles connectées. L'idée désormais est d'aller plus loin et de connecter d'autres EPI, en positionnant notre semelle comme un hub". Parle-t-on ici de casques ? de gants ? de lunettes ? de harnais ? Le choix est large et le secret encore bien gardé. Réponse attendue à l'été 2023.

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