« L’absence de grands groupes industriels en santé a probablement été une grande opportunité pour le territoire » (Emilie Royère, Eurobiomed)

Filière majeure des Bouches-du-Rhône comme du Sud, la santé est un secteur qui performe, embauche mais qui fait aussi face à des défis de foncier comme de souveraineté nationale. Des enjeux qui ne doivent pas empêcher ou ralentir la forte attractivité d’Aix-Marseille.
(Crédits : DR)

Plus de 500 millions d'euros, un secteur où les investissements se font, un secteur qui a bien résisté... et qui pourrait faire encore mieux en 2022. Tout va bien pour la filière santé.

Et c'est Eurobiomed, le pôle de compétitivité dédié, présent en Provences Alpes Côte d'Azur comme dans le Sud, qui le dit. Ou plutôt sa directrice générale, Emilie Royère. « C'est un secteur qui va apporter beaucoup au patient, et c'est cela aussi sa raison d'être, il ne faut pas l'oublier ».

Provence Alpes Côte d'Azur qui présente une particularité, celle de ne pas disposer de la présence, sur son territoire, de grand groupe industriel. Réel manque ou chance pour innover davantage ? « C'est toujours un manque de ne pas avoir de grande locomotive sur un territoire industriel, mais cela a été probablement une grande opportunité pour notre territoire ».

Emilie Royère de rappeler que cela fait 15 ans que les biotechs se développent sur le territoire d'Aix-Marseille, qu'elles sont nées startups et qu'elles sont aujourd'hui de belles PME employant entre 200 et 300 salariés. « La croissance de l'emploi est forte et l'emploi est souvent tiré par les PME. Dans une filière santé qui est mondialisée, ce qui compte, au-delà de la présence physique des grands groupes sur notre territoire, c'est la capacité à signer des partenariats avec ces entreprises, où qu'elles se trouvent à Marseille ».

Une filière innovante et souveraine

Le foncier, autre talon d'Achille, peut-il, par son manque récurrent, être un réel frein à un développement pensé pour être encore plus fort ? « C'est un problème », reconnaît Emilie Royère, dans ce que cela empêche l'attractivité, l'implantation d'autres entreprises de la santé, de façon endogène comme exogène. Un frein qui, pour être levé, doit être travaillé et concerté avec les pouvoirs publics comme les acteurs privés, souligne la directrice générale du pôle de compétitivité.

La filière santé est d'autant plus stratégique qu'y est liée la notion de souveraineté. C'est ce que montre, par exemple, la création de l'agence de l'innovation en santé, certes du côté de la Capitale, mais elle est un « bout lié au Plan Innovation Santé 2030, doté de 7,5 milliards d'euros pour les 5 années à venir pour faire de la France un pays souverain en santé, c'est-à-dire capable de produire, mais surtout capable d'innover et de mettre ces innovations sur le marché au bénéfice du patient ».

Un acteur économique chaque semaine

Pour rappel, depuis ce début novembre, La Tribune et BFM Marseille s'unissent pour proposer chaque semaine une chronique éco, baptisée Marseille Business, qui décrypte l'économie du territoire, ses enjeux, ses défis, les réussites et les problématiques. Tous les mardis, un invité vient apporter son éclairage sur une thématique précise.

La chronique est animée par Sophie Hebrard pour BFM Marseille et Laurence Bottero, rédactrice en chef du bureau Provence Alpes Côte d'Azur du quotidien économique La Tribune.

BFM Marseille Provence : canal 30 de TNT Régionale, les box canal 284/516 (SFR), 375 (Orange), 362 (Bouygues), 916 (Free) , sur bfmmarseille.com, en replay sur la plateforme gratuite VOD "RMC BFM PLAY" et l'application dédiée à télécharger.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.