Nanaba, la solution qui bloque les applis des enfants le temps de la révision

Avec son concept inédit, qui bloque les applications préférées des enfants et adolescents le temps d’une pause révision, la startup installée à Nice veut s’imposer sur le marché mondial de l’EdTech en faisant des écrans un allié des parents.
(Crédits : DR)

Nanaba va très vite et n'entend pas ralentir. Lancée le 19 juin, l'application éducative azuréenne revendique à ce jour plus de 50.000 téléchargements et vient de franchir le cap des 500.000 quizz joués. La preuve, selon Anne-Laure Monier, co-fondatrice avec Olivier Guérin de l'entreprise éditrice éponyme, basée à Nice, que "la solution a véritablement rencontré son public". Il faut dire que Nanaba se positionne sur un sujet tendu, source de conflits dans 72% des foyers des pays développés : l'utilisation des écrans, tablette ou mobile, par les enfants. Avec un objectif : "transformer l'ennemi en ami". "Je fais partie des parents qui pensent qu'on ne peut pas lutter contre les outils numériques et que ceux-ci peuvent devenir une réelle force d'apprentissage".

"L'idée, poursuit celle qui co-dirige également une agence d'événementiel et de gestion d'image de marque, c'est de s'appuyer sur le système de la carotte, du donnant-donnant, un peu comme dans notre système éducatif en somme". Et ce via une solution permettant de verrouiller, de façon récurrente, les applications récréatives utilisées par les enfants et adolescents (Instagram, Tik Tok, Youtube...) le temps d'une pause révision présentée sous forme de quizz. Ils sont conçus par des professeurs de l'Education Nationale en fonction du programme scolaire. Plusieurs matières et niveaux - du CP à la 3e - sont proposés dont les maths, le français et l'anglais pour le module de base.

Cap sur le grand ouest

Ce concept, inédit, a été développé en un temps record par l'EdTech qui a vu le jour début 2021. Laquelle vient de gagner "ses lettres de noblesse", se félicite Anne-Laure Monier. En effet, Nanaba a fait son entrée dans le mapping, catégorie Education et Culture, des start-ups à impact positif sur la société, l'environnement et l'économie réalisé par Bpifrance Le Hub et France Digitale. Elle a également été sélectionnée pour le prochain CES de Las Vegas et participera en novembre au Web Summit de Lisbonne. Le but étant de traverser les frontières hexagonales très rapidement. D'abord en direction des pays francophones où l'appli Nanaba a été ou sera introduite en Belgique (le 13 septembre), au Luxembourg (le 20 septembre) et en Suisse (le 27 septembre). "Nous cherchons ainsi à créer un petit pôle européen afin de poser notre stratégie marketing et d'image de marque. C'est aussi en quelque sorte la version bêta du reste du monde", explique-t-elle. Comprendre, le marché américain qu'il s'agira d'aborder dès le troisième trimestre 2021, puis la Chine, début 2022.

"Les USA sont une cible stratégique. Le marché y est prometteur pour une technologie inédite comme celle de Nanaba, d'où notre volonté d'y aller rapidement pour ne pas perdre notre longueur d'avance". D'où également la recherche d'investisseurs pour transformer l'essai français en succès mondial sur un marché estimé à 500 milliards de dollars d'ici à 2025. Financée jusqu'à présent sur fonds propres, l'EdTech est en cours de finalisation d'une opération de crowdfunding sur la plateforme MyOption qui lui permettra de récolter près de 500 000 euros. Parallèlement, des discussions sont en cours avec des fonds internationaux. "Elles devraient se conclure cet automne", avance la dirigeante.

Renfort des compétences

En attendant, la jeune pousse niçoise de 15 personnes enchaîne les recrutements afin d'atteindre les 40 collaborateurs d'ici à la fin de l'année. Elle poursuit également une stratégie de communication agressive présentée comme à la fois "décalée, fun et déculpabilisante pour les parents" avec le lancement programmé pour les vacances de la Toussaint du deuxième numéro de son journal Nanabactu, distribué cet été sur les plages dans le cadre d'une communication terrain de proximité qui s'est avéré "très porteuse". Enfin, il s'agit d'enrichir avec l'introduction de matières supplémentaires comme les langues vivantes 2 l'application qui, à terme, évoluera de plus en plus vers le gaming pour mieux séduire l'enfant et générer de l'appétence.

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