« L'ensemble des développements informatiques sont terminés », annonce Xavier Gesnouin, le président de la startup basée à Sophia-Antipolis. Comprendre que 2021 va être l'année de l'accélération, notamment d'un point de vue commercial.

Le concept de MyTvChain est de permettre à tout club de sport, amateur ou professionnel, de créer sa propre WebTV, apportant à ceux qui le souhaitent, une présence sur le Net. Ce qui offre un avantage non négligeable, d'abord aux clubs amateurs qui ont ainsi la possibilité de nouer le lien avec leur communauté et d'être visibles ; aux clubs professionnels aussi, de demeurer attractifs et tout aussi présents sur la Toile, à l'heure même où le contexte sanitaire éloigne les amoureux du sport des stades et autres gradins. Ou comment conserver le lien social, d'une certaine manière...

Cependant, la réelle innovation tient surtout à l'usage de la blockchain comme moyen de stockage des vidéos, ce qui permet de profiter d'une bande passante sans scories et continue, le principe étant que chaque internaute partage la sienne.

2021, année de l'accélération commerciale

C'est la signature avec différents partenaires qui permet aujourd'hui à MyTVChain de revendiquer une confirmation de son business modèle. Notamment celle avec le Comité régional Olympique et Sportif, Sport en France, spin-off du CROS, chaîne dédiée comme son nom l'indique à toutes les disciplines sportives, mais aussi avec la Fédération française de billard ou Fuchs Sport qui déploie des services de captation pour retransmettre et diffuser les rencontres sportives. Une sorte de chaîne de valeur qui ajoute des briques aux briques pour alimenter la vision de la startup sophipolitaine.

2021 est donc, les développements techniques et partenariaux terminés, l'année de la commercialisation. Comme dans toute startup qui se respecte, c'est le passage à l'échelle supérieure qui en découle. MyTVChain va donc commercialiser la publicité sur sa plateforme en y intégrant un part de rémunération des clubs sportifs plus modestes. Une façon, explique aussi Xavier Gesnouin, « de soutenir les clubs qui voient leur financement par des subventions être réduit comme peau de chagrin ». Ce qui est, assure encore le dirigeant, une façon de continuer à nourrir le lien social. Chaque club a la possibilité de gérer son espace et de valoriser sponsors et partenaires.

Aujourd'hui, la jeune entreprise revendique 590 000 vues de vidéos et 555 clubs présents. « Ces chiffres montrent que nous répondons à un vrai besoin. Nous voulons être un véritable tremplin pour donner de la visibilité aux clubs sur le Net. Nous sommes en train de métamorphoser les habitudes ».

1 à 2 M€ pour franchir un gap

Accélérer, Xavier Gesnouin aimerait bien pouvoir le faire de façon encore plus... rapide. D'où ce tour de table, pour un montant de 1 à 2 millions d'euros qui doit permettre à la startup de gagner un an et de prendre de l'avance pour « passer directement à 2022 ». Comprendre, déployer d'ores et déjà ce que la feuille de route prévoit pour dans douze mois. Les besoins sont aussi en ressources humaines, pour accompagner une croissance qui prévoit un chiffre d'affaires de 2,4 millions d'euros pour l'exercice en cours, contre 360 000 euros en 2020. L'objectif posé pour 2023 est d'atteindre 24,9 millions d'euros pour 16 millions de vues et 21 000 clubs. « Le sport va se regarder de plus en plus sur le net et plus forcément dans un stade », insiste Xavier Gesnouin. « Nous voulons être le support de diffusion de demain ».