Green Systems Automotives installe sa filiale au Canada

Acteur du flex fuel, la startup a développé un boîtier qui permet aux deux-roues de recevoir un bio-carburant à la place d’un carburant classique, sans nécessiter de modification. Une innovation qui a désormais trouvé son partenaire industriel en France afin de développer des pré-séries et qui s’exporte, en même temps outre-Atlantique afin d’adresser directement le marché nord-américain. Une levée de fonds, pour prendre de la vitesse, est en cours.
(Crédits : DR)

Dans quelques jours, Green Systems Automotives repart - virtuellement - pour le CES Las Vegas. Un Consumer Electronic Show par écrans interposés mais qui ne devrait pas empêcher la startup de dérouler sa roadmap « américaine », elle qui l'an dernier s'était distinguée en remportant un Climate Change Award.

Si, évidemment, la pandémie et ses conséquences ont perturbé la feuille de route toute tracée, il n'en reste pas moins que la jeune pousse n'est plus la startup proposant une idée mais la startup en phase d'industrialisation.

Car en 2020, au retour du Nevada, Green Systems Automotives annonçait être à la recherche d'un partenaire afin d'engager une phase d'industrialisation et des pré-séries.

C'est désormais chose faite avec Axandus, l'accompagnateur de startups issu du groupe spécialisé dans la mécatronique, Efi Automotives. Un accompagnateur dont le rôle est précisément d'aider les jeunes pousses à l'industrialisation, en proposant les expertises de l'équipementier automobile.

Industrialisation en route

Et c'est Axandus elle-même qui a repéré Green Systems Automotives. « Nous sommes en famille », dit Olivier Barts, qui connaît bien le milieu industriel depuis 20 ans, et qui a co-fondé la jeune pousse en 2018, avec Olivier Francini, expert pour sa part en mécanique et technique moto. « Nous travaillons le cahier des charges du produit avec l'exigence de l'industriel », poursuit le dirigeant.

C'est pour financer les pré-séries qu'une levée de fonds a été engagée afin de réaliser les premiers essais avec les bêta-testeurs. Un million d'euros serait nécessaire pour industrialiser le produit mais la pré-série, qui signifie aussi pré-commercialisation, exige 500 000 euros. Un carburant financier nécessaire pour enclencher ensuite le lancement commercial.

Green Automotive Solutions

Internationalisation ciblée

C'est dans ce contexte que Green Systems Automotives prépare l'installation de sa filiale au Canada. Un projet qui est directement la conséquence de la participation au CES Las Vegas 2020. « Nous visions le marché nord-américain, que nous avions identifié comme essentiel pour nous », rappelle Olivier Barts. De fait, c'est bien par le Canada que la startup va pouvoir adresser tout le continent nord-américain. Une implantation outre-Atlantique qui a du sens quand on sait que 35 millions de véhicules roulent au flex fuel aux Etats-Unis. Et qu'au Canada, sont installés de grands constructeurs de véhicules de loisirs... Ce qui laisse évidemment percevoir des opportunités assez larges. Pour cette aventure nord-américaine, GSA est accompagnée par un cabinet de soft-landing ainsi que les équipes de Business France.

Mais l'Amérique ne cristallise pas le seul intérêt. Il y a aussi les pays émergents, là où le deux-roues est un moyen de déplacement premier. Et des pays qui ne vont pas davantage ignorer les préoccupations environnementales. « Notre solution est une solution assez pragmatique, simple à mettre en œuvre », argumente Olivier Barts, rappelant que le flex fuel est une technologie beaucoup plus développée que l'électrique et que les pays dits émergents « vont entrer dans le concert des nations qui luttent contre le réchauffement climatique » et donc être aussi à la recherche de solutions les y aidant. Mais, redit encore Olivier Barts, « il ne faut pas être monoculture, privilégier une énergie plus qu'une autre, alors que les solutions passent par la pluralité des énergies ».

Fabriquer dans le pays de vente

Du CES Las Vegas 2021, Green Systems Automotives en espère des rencontres aboutissant à des concrétisations avec les fonds de venture capital. Lauréat du programme Parcours Sud Export piloté par la Région Sud, la startup discute également avec d'autres acteurs du financement, notamment avec des family offices. Refaire le CES Las Vegas un an après, c'est aussi « dire que nous sommes encore là, que nous ne sommes plus la startup du Sud mais une jeune pousse industrielle. Nous y participons sans idée pré-conçue, pour y faire de belles choses » commente Olivier Barts. A terme, GSA prévoit de fabriquer en France ce qui sera vendu sur le sol hexagonal, et au Canada ce qui sera vendu en Amérique du Nord.

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Commentaire 1
à écrit le 08/01/2021 à 10:21
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Vu le faible poids des motos il est évident qu'il y a encore de la marge pour leur faire consommer moins voir beaucoup moins même.

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