Où en est PostProcess Technologies ?

Implantée via sa division internationale à Sophia-Antipolis, la société américaine, spécialisée dans les solutions de post-impression automatisées pour les pièces imprimées en fabrication additive, poursuit son ancrage à l'international tout en continuant les efforts en R&D. La création d'un laboratoire Finish3D au sein de la technopôle est également en phase de concrétisation.
(Crédits : DR)

La fabrication additive - qui a notamment montré son potentiel pendant la crise liée à la Covid-19 - continue de constituer un axe de compétitivité en matière industrielle. C'est un peu ce que signifie la levée réalisée par PostProcess Technologies en novembre 2019, pour un montant de 20 M$. Une somme destinée à permettre à l'entreprise installée à Buffalo dans l'Etat de New-York, de poursuivre ses axes de développement, tant au niveau des solutions post-process que dans le déploiement mondial.

Contribuer à la réindustrialisation

Un déploiement qui passe par l'Europe et c'est bien le fondement de l'installation en 2018 de la division internationale au cœur de Sophia-Antipolis. Un choix géographique qui offre l'opportunité d'adresser un marché européen assez large.

"Cette levée est importante dans ce quelle nous permet d'augmenter nos capacités en terme de marketing et de commercialisation afin d'étendre notre présence et continuer d'innover", résume Bruno Bourguet, en charge de la division internationale.

Une innovation qui se situe "dans plusieurs sphères, avec l'émergence de nouvelles technologies. Ce qui signifie que nous devons adapter nos produits à ces nouvelles technologies". Ce qui suppose aussi d'investir dans le soft.

Globalement, le marché de l'impression additive continue de croître et les solutions de post-impression ont donc un potentiel de développement qui se confirme. "Le marché est en forte croissance et c'est un marché qui est en train d'évoluer", indique Bruno Bourguet. Si le dentaire est l'un des premiers segments à s'être emparé de l'impression additive, reste à connaître les orientations de production. "Cela va être le moteur de la croissance. A cela se rajoute la volonté de rapatrier la production à domicile". Et de voir l'utilisation de la fabrication 3D comme un moyen pour pallier les manques de produits. Pour rappel, PostProcess Technologies fabrique son hardware en Europe et ses consommables en Provence Alpes Côte d'Azur.

Le Japon mais pas que

La poursuite de la stratégie de conquête export s'inscrit donc logiquement dans ce schéma. Depuis le début de l'année, PostProcess Technologies s'est déployée au Japon, qui est "un marché industriel très important pour nous", dit Bruno Bourguet. En Allemagne, en Suède, en Angleterre et en France, "nous avons nos propres équipes commerciales". Des partenariats - notamment en Europe de l'Est et en Russie - permettent d'adresser ces marchés. "Nous disposons également de clients en Italie. Nous sommes présents dans dix pays dont les Etats-Unis et le Canada. Notre développement international se poursuit bien".

Ceci comprend entre autres, des engagements avec du prototypage rapide. "Nous avons également des engagements plus structurants avec des clients qui vont vers du grand volume, qui ont besoin de traçabilité, d'une technologie moderne", ajoute Bruno Bourguet.

Un laboratoire bientôt à Sophia-Antipolis

Annoncée dans la feuille de route, l'installation à Sophia-Antipolis d'un laboratoire Finish3D au cœur de la technopôle est en phase de concrétisation. Ce laboratoire technique servira notamment de vitrine technologique et de démonstration des solutions de post-impression mises au point par la société américaine. La Région Sud y apporte sa contribution financière par le biais d'une subvention. "Ce laboratoire nous ancre encore davantage dans la région. Ce sera un showroom international, où les clients pourront être formés et effectuer des tests". Reste à trouver le lieu et les m2 adéquats, ce qui constitue pour l'heure l'actualité du sujet, PostProcess Technologies étant à la recherche d'espaces mixtes.

"Nous voulons développer une façon de fabriquer plus moderne, orientée vers le futur, qui permettre d'être compétitifs par rapport aux pays sourcés. Pour être compétitifs, il faut davantage de technologies", souligne Bruno Bourguet. "Nous sommes dans le sens de l'histoire, l'impression 3D permet plus de robotisation, une chaîne de fabrication plus flexible". Niveau concurrence, "la principale concurrence que nous avons est le travail manuel.

Les objectifs pour les prochains mois se concentrent sur la continuation de l'internationalisation - "nous devons consolider nos positions en Allemangne avant d'attaquer d'autres marchés" - sur la duplication dans les différents pays de ce que PostProcess Technologies fait en France. "Ce qui est essentiel, ce sont les éléments de la chaîne de valeur qui doivent être mis en place pour qu'un client passe de la fabrication traditionnelle à la fabrication additive avec la même qualité finale et une plus grande durabilité", indique Bruno Bourguet.

PostProcess Technologies International emploie 5 personnes, l'effectif en Europe comprenant 9 salariés.

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