Neuronytics, la startup qui cible les maladies non transmissibles et qui va (peut-être) s'implanter à Nice

Basée aux Etats-Unis, cette jeune entreprise a développé un jeu interactif qui fonctionne en utilisant le souffle et… un smartphone. Une manière ludique d'améliorer la prévention et la prise en charge des maladies cardiovasculaires, respiratoires chroniques, obésité ou dépression. Si elle regarde aujourd'hui du côté de la Côte d'Azur, c'est bien justement pour son écosystème santé et son positionnement géographique qui lui permettrait de toucher non seulement l'Europe mais l'Afrique également.
(Crédits : DR)

Il a fallu 5 années de R&D pour que Neuronytics voit le jour, officiellement sous forme juridique depuis 2 ans. Cinq années qui ont donné naissance à un widget utilisable sur smartphone et qui se contrôle avec le souffle. Et c'est là que réside toute la dimension innovante de la startup basée aux Etats-Unis : le "jeu" permet en 3 minutes via le souffle de mesurer les marqueurs physiologiques, ceux qui sont utiles pour détecter une pathologie comme la variabilité de la fréquence cardiaque, l'arythmie des sinus respiratoires ou encore la fréquence de respiration. Une approche peu commune mais qui s'appuie sur la recherche scientifique et des travaux qui concernent le système nerveux autonome, cette partie du système nerveux qui régule les fonctions nécessaires au maintien de la vie. Des biomarqueurs qui sont d'ailleurs utilisés par des athlètes olympiques, les militaires ou les astronautes de la NASA.

Prévention globale

L'intérêt de la solution réside aussi dans l'usage du téléphone, outil du quotidien qui ne la rend pas invasive mais "acceptée". Pas de tests compliqués, d'aiguille, de questionnaires et pas de données nominatives. Ce qui permet une autonomisation des patients, les encourageant à suivre leur traitement plus facilement. D'autant que les données recueillies sont traduites en visuels simples dès la fin du jeu. Une façon également de favoriser la prévention d'autant que l'utilisation du smartphone correspond totalement aux habitudes de consommation des millenials.

Les clients de Neuronytics sont les employeurs - "ce sont nos premiers clients", indique Pierre Bonnat le fondateur de l'entreprise -  mais aussi les assureurs, les prestataires de soins et les entreprises pharmaceutiques, susceptibles d'acheter de la data. D'autant que Neuronytics à développer sa plateforme blockchain, histoire de pouvoir "dire à la personne utilisatrice que ses datas sont ses datas. A lui de les monnayer s'il le souhaite".

"Nous focalisons sur la prévention des maladies asymptomatiques et sur celles qui sont déjà diagnostiquées. Notre cœur de cible ce sont les Milenials, la population de 20 à 45 ans, qui n'ont pas encore développé de maladies mais qui lorsque ce sera le cas, va générer des frais de santé", précise Pierre Bonnat.

Nice pour séduire (aussi) l'Afrique

Soucieuse de se développer en dehors de son marché domestique, Neuronytics regarde plus qu'attentivement du côté du Sud de la France et plus précisément de la Côte d'Azur où l'écosystème du secteur de la santé constitue l'un des points essentiels de cet intérêt, l'autre point venant du positionnement géographique. "Provence Alpes Côte d'Azur est la région centrale entre l'Europe et la Méditerranée. Nous avions un temps envisagé de nous installer à Londres mais c'était avant le Brexit et puis nous nous sommes rendus compte que les liens entre la zone EMEA et Londres, ce n'était pas ça... Et que là où tout se passe, c'est en Provence Alpes Côte d'Azur, entre Marseille et Monaco", détaille Pierre Bonnat.

Un positionnement géographique qui permet également à la startup de regarder vers l'Afrique. "Il faut être proche physiquement et montrer que l'on sait de quel écosystème on parle", poursuit le dirigeant. "Le fait de dire en Afrique que nous nous installons dans le Sud contribue à donner une meilleure image". Neuronytics lorgne aussi vers l'Asie où elle dispose d'une équipe, plus précisément à Shenzhen.

L'installation sur la Côte d'Azur devrait s'accompagner de la création de 5 postes, ce qui viendrait renforcer l'équipe actuelle de 15 à 20 personnes. Discrète sur son chiffre d'affaires, la startup annonce la distribution de sa solution à 100 000 utilisateurs à l'échelle mondiale.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 19/09/2019 à 11:00
Signaler
Quand Mme Bottero va-t-elle enfin cesser d'employer des anglicismes inutiles dans ses articles ? C'est un vrai scandale ! Neuronytics, la JEUNE POUSSE qui cible les maladies non transmissibles (...) D'autant que Neuronytics à développer sa plat...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.