HiBruno milite pour la micro-épargne automatisée

Cette startup originaire de Marseille a développé Bruno, une solution d’épargne rémunérée et automatisée selon les objectifs et les besoins de ses utilisateurs. Elle vise une croissance rapide et a misé dans un premier temps sur les 18-25 ans grâce à sa présence sur Messenger. Elle veut désormais créer des applications pour toucher un public plus large.
(Crédits : DR)

Bruno se présente sous le visage tranquille d'un ours. Le Teddy Bear de l'enfance qui laisse place à un nouveau compagnon, avec qui l'on parle d'argent cette fois-ci, d'épargne plus exactement. Un sujet que la startup a voulu rendre plus sexy, auprès des jeunes en particulier. Et ce, par plusieurs biais.

Tout d'abord, via une image de marque sympathique, humaine et rassurante. "Aucune banque n'a de nom humain", souligne Louis Chavane, CTO de la startup. Une proximité incarnée par les messages de félicitations que délivre généreusement Bruno lorsqu'un cap d'épargne est atteint.

Vient ensuite la forme de l'outil et sa simplicité. Pas besoin de se connecter sur le site institutionnel d'une banque ou de discuter avec son conseiller d'un montant optimal à épargner chaque mois. Ici, on s'adresse à un assistant virtuel installé dans Facebook Messenger. Il suffit pour cela de créer un compte. Bruno se charge ensuite de synchroniser ce compte au compte courant du client, ce qui permettra à l'algorithme de connaître en temps réel la situation financière de l'utilisateur et de s'y adapter. "Le but n'est pas de mettre le client dans le rouge". Il s'agit aussi de prendre en considération le calendrier : l'épargne sera ainsi moindre au moment de payer les impôts sur le revenu.

L'utilisateur fixe des objectifs d'épargne, puis l'assistant virtuel se charge de les réaliser grâce à son algorithme. "Ainsi, la personne épargne sans y penser des petits montants chaque semaine". Le but n'étant pas de "préparer sa retraite", comme le souligne Louis Chavane, mais plutôt de prévoir des projets à moyen terme comme un voyage ou l'achat d'un véhicule.

300 banques partenaires

Le client n'a rien à débourser ; il est même rémunéré selon un taux d'intérêt brut de 1%. Pour vivre de cette activité, l'entreprise s'appuie sur la banque à qui elle fournit de nouveaux épargnants. "La banque partenaire crée un livret pour nous. Elle distribue 1% au client et un peu plus pour nous". Un tel partenariat a été établi avec environ 300 banques en France.

Lancée en janvier 2018, Bruno revendique 60 000 utilisateurs. Des personnes âgées de 18 à 25 ans pour la plupart, qui épargnent en moyenne 120 euros par mois. Un positionnement voulu dès le départ en faisant le choix de se présenter via Messenger, "une plateforme très jeune". Un pari gagnant étant donné que "lorsque nous avons lancé Bruno, Messenger en était à ses débuts. Nous avons été très bien référencés". Ce choix de média a permis à la startup d'imprimer sa patte avec un ton amusant, fun, approprié à l'application de discussion.

Elargir les publics

Mais si l'aventure a commencé auprès des jeunes adultes, la jeune entreprise veut désormais s'adresser à toutes les tranches d'âge grâce au développement d'applications mobiles. "Nous voulons être présents là où sont les utilisateurs".

Car la startup est gourmande. "Nous avons toujours des objectifs ambitieux", reconnaît Louis Chavane. Un appétit qu'elle a pu commencer à satisfaire grâce à une levée de fonds d'un million d'euros qui lui a permis de constituer une équipe de dix collaborateurs. Et HiBruno n'est pas en reste : "nous aimerions doubler encore l'effectif cette année".

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.