Et Stajvelo inventa le premier vélo électrique en matières plastiques injectées

Basée à Monaco, la jeune entreprise a mis au point RV01, un vélo électrique, pas du tout comme les autres. Du design aux matières utilisées, de la conception au choix des canaux de distribution, ce produit concentre une foultitude d'innovation et beaucoup de technologies.
(Crédits : DR)

Il est élégant, sobre, racé. Et électrique. RV1 c'est le premier produit de Stajvelo. Un vélo de ville qui n'a pas de comparatif. Car il correspond à la philosophie de son créateur : ne surtout pas faire comme les autres.

Le créateur, c'est Thierry Manni. Un industriel venu du monde de l'automobile - actionnaire historique de l'équipementier Novares (ex-Mécaplast) - mais qui est surtout un cyclophile invétéré. La plasturgie, ça le connaît. Le vélo aussi. Pour autant, "nous sommes partis d'une feuille blanche", raconte le dirigeant de la startup monégasque, qui s'entoure alors d'une dizaine de personnes, chacune amenant une expertise particulière. Avec l'idée donc "qu'il fallait créer un vélo différent dans sa conception et son approche". Et de faire simple.

Vélo européen

Le cadre est ainsi fait de composites avancés injectés. Les roues sont monobloc brochées au standard tubeless et démontables sans besoin d'outils particuliers. La courroie est crantée. Le système de freinage est à disques hydrauliques et agencé de façon à permettre un meilleur contrôle en cas de freinage d'urgence. Le moteur est allemand - c'est Continental et son 48V-Revolution - la boîte automatique, ce qui évite les cafouillages pour qui n'y serait pas habitué au passage des vitesses. Le tout est équipe d'un GPS Continental également et d'un système de géolocalisation...

Bourré de technologies, RV01 est surtout made in Monaco. Si les cadres sont injectés et peints en France, le moteur venant d'Allemagne, l'assemblage se fait en Principauté. Un choix, qui là encore, se place dans la différenciation. Car Thierry Manni a décidé de ne pas passer par la case Asie. "Je prends un risque car je gagne moins, mais c'est une fierté de pouvoir donner vie à un vélo Made in Monaco".

Shelby convaincu

Faire différent, ça vaut aussi pour le canal de distribution. Pas question de passer par les réseaux habituels. "Nous avons opté davantage pour les revendeurs spécialisés lifestyle", explique le PDG de la jeune entreprise. Qui compte beaucoup également sur le bouche à oreille et sur l'impact des réseaux sociaux pour générer une visibilité forte. Et sur ses Ambassadeurs, principalement des sportifs de haut niveau comme Pierre Frolla, le plongeur apnéiste. "Nous avons besoin de faire toucher le produit  à la clientèle". Mais c'est également Shelby qui peut générer de la notoriété à la marque monégasque. Car la marque automobile est tombée amoureuse du RV01. Au point de faire créer RV65, son Stajvelo personnalisé. Et d'en commander 2 000 produits qui seront revendus dans son réseau.

Outre la commande de la marque automobile américaine, Stajvelo a déjà reçu une centaine de pré-commandes. La phase de production s'enclenche début avril, la commercialisation ayant déjà démarré depuis plusieurs mois. Afin de rassembler l'ensemble de l'équipe - une dizaine de personnes dont 4 dédiées à la production - la startup emménagera prochainement dans de nouveaux locaux, sur 600 m2, dont 400 m2 consacrés à l'atelier. Le rythme de production prévu est de 700 vélos assemblés par an.

Nouveau moteur

Thierry Manni est cependant déjà concentré sur de nouveaux projets dont la réalisation d'un vélo de route non électrique et d'un Gravel électrique. "Nous travaillons sur un nouveau type de moteur qui sera lui aussi innovant. Nous continuons de réfléchir à des systèmes d'évolution sur les batteries et les pignons. Il nous faut trouver le bon équilibre. Il faut constamment se renouveler. Le marché va tellement vite, impossible de rester statique". Une gamme d'accessoires et de tenues de vélo devrait être mises sur le marché dans les prochains mois. Développé pour l'heure uniquement sur fonds propres, Stajvelo ne bouderait pas une levée de fonds, Thierry Manni se disant prêt à accueillir "un partenaire financier, apportant une complémentarité. Et s'il est passionné de vélo et d'innovation, c'est encore mieux".

Demeure évidemment le sujet du parking et de la recharge. "Il faut aussi que les gouvernements mettent en place des structures pour permettre l'émergence des mobilités douces", souligne Thierry Manni. Stajvelo devrait réaliser un chiffre d'affaires de 4 M€ pour le premier exercice.

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