Nanoz, les objets électroniques et la détection de gaz

Grâce à une toute petite puce qui se place dans n’importe quel objet électronique, la start-up basée à Fuveau propose une solution pour détecter un gaz spécifique. Les premiers tests débutent avant une commercialisation en milieu d’année.
(Crédits : Nanoz)

Un composant d'1,9 mm carré qui peut "changer nos vies", espère Thibaud Sellam. Le fondateur de Nanoz a fait développer par le laboratoire IM2NP un capteur capable de détecter un gaz au milieu d'autres, de l'ozone au COV en passant par le monoxyde de carbone. Un point qui permet à la start-up créée en 2012 de se distinguer des méthodes concurrentes comme l'optique ou le Mox.


Nanoz se concentre sur le suivi du développement du composant, l'industrialisation est réalisée par IBS à Rousset alors que l'entreprise O2Quant s'occupe du logiciel qui permet à la technologie d'être sélective."Toutes les puces ont 80% de leur base qui est identique, le reste dépend de la famille du gaz à laquelle nous voulons la rendre sensible. Une fois le produit terminé, le capteur est calibré pendant trois mois", détaille Thibaud Sellam. Les capteurs peuvent se placer dans n'importe quel objet électronique, mais chaque puce ne peut identifier qu'un seul gaz.


La commercialisation prévue dans 6 mois



La jeune pousse installée à Fuveau vient de décrocher son premier client. "Une société du CAC 40 du secteur de l'industrie" qui commence le test d'une centaine de capteurs sur une période de six mois. "L'étape suivante sera la commercialisation", prévient Thibaud Sellam.

Le dirigeant base son business model sur quatre segments. Celui des véhicules avec des capteurs à l'intérieur et à l'extérieur. "Cela peut permettre à un constructeur automobile d'équiper ses voitures et d'avoir une carte mondiale de la pollution en direct, des données qu'il peut ensuite vendre", illustre Thibaud Sellam.

L'industrie est également visée, des capteurs pouvant par exemple détecter le gaz qui s'échappe lors d'une surtension électrique. Nanoz s'intéresse bien évidemment aux acteurs du suivi de la qualité de l'air en intérieur comme en extérieur. Enfin, l'électronique grand public est un axe de développement. "Cela peut être un smartphone ou une montre connectée par exemple", avance l'entrepreneur. Nanoz a ainsi réalisé des tests cliniques pour s'assurer de sa capacité à mesurer le taux d'alcoolémie grâce à un simple contact avec le doigt via la perspiration, l'évaporation d'eau à la surface de la peau.


1 million d'euros levé

Thibaud Sellam assure être en discussion avec d'importantes entreprises de chaque secteur ciblé pour vendre la puce aux sociétés qui souhaiteraient l'intégrer. En plus de commencer sa commercialisation, Nanoz va également se développer puisqu'elle vient de boucler une levée de fonds d'un million d'euros auprès de Paca Invest et de business angel. De quoi renforcer l'équipe de six salariés avec deux nouvelles embauches dans l'année puis six autres en 2020, trouver de nouveaux locaux, mais aussi développer de nouveaux gaz à identifier, comme la marijuana ou les drogues dures. Et espérer continuer à changer les usages et nos vies.

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