Lokki veut bousculer le royaume de la boisson

La start-up vauclusienne propose une alternative aux boissons pasteurisées avec son Kombucha, un thé fermenté qui aurait des vertus thérapeutiques. Le succès est au rendez-vous avec une production multipliée par trois en 2018.
(Crédits : Lokki)

Le succès du Kombucha en France passe-t-il par le Vaucluse ? Ce thé fermenté d'origine mongole connaît un succès grandissant à travers le monde, notamment aux Etats-Unis où le marché devrait atteindre quatre milliards de dollars en 2023. La boisson se présente comme une alternative saine aux sodas sucrés et est présentée comme ayant des vertus digestives et anti-fatigue. Des effets controversés, les tests scientifiques n'ayant été réalisés que sur des animaux.

Dans l'Hexagone, l'élixir commence à faire de plus en plus de vagues et Lokki surfe dessus. C'est depuis Cavaillon que la société au nom scandinave produit ses bouteilles, une cadence multipliée par trois l'année dernière pour atteindre 1000 unités. Depuis le début de la commercialisation, Lokki a vu son chiffre d'affaires grimper en flèche. De 47 700 euros en 2016, année où les ventes ont débuté, il devrait "dépasser la barre des 500 000 euros en 2019", confie Nina Lausecker, cofondatrice de la société avec Sébastian Landaeus.

Développer plus de recettes

Pour répondre à la demande, le duo a investi l'année dernière dans une machine d'embouteillage. La boisson est entièrement conçue dans le Vaucluse avec du thé venu du Viêtnam et du sucre envoyé depuis le Paraguay. Le Kombucha se fabrique en faisant infuser le thé dans une marmite, puis en ajoutant du sucre avant d'opérer une fermentation pour éliminer le sucre.

Lokki s'occupe ensuite d'adapter ses boissons selon l'une de ses six recettes, allant du carotte-gingembre au spiruline-menthe poivrée en passant par le curcuma-citron vert. "Notre volonté était de développer un format snacking, ce qui n'existait pas à l'époque, et de proposer un Kombucha le plus accessible possible pour le palet." L'offre va se développer au printemps avec le lancement d'une nouvelle recette et d'une boisson au vinaigre de cidre.

Ecosystème éthique



Voilà pour la production, la vente s'adresse ensuite aux magasins bio spécialisés partout sur le territoire, on trouve ainsi Lokki chez Satoriz, Marcel & Fils ou encore dans la Grande Epicerie de Paris. Cette partie représente environ 400 des 500 pointes de la jeune pousse vauclusienne, le reste étant les café, hotel, restaurant. "Cet aspect se développe de plus en plus, mais nous voulons continuer à miser sur ces deux types de clients", prévient Nina Lausecker qui souhaite proposer une vraie alternative. "Loki (ndlr : le nom du dieu ne prend qu'un k) est un trublion contre l'ordre établi qui propose des alternatives, c'est comme cela que nous nous considérons dans le royaume de la boisson notamment face boissons pasteurisées"

Au-delà du produit, Nina Lausecker souhaite placer Lokki dans un écosystème éthique. "Nos produits sont certifié bio et équitable, nous avons la norme ISO 26 000 pour la RSE, 100% de notre énergie est verte avec le fournisseur Enercoop, nous acceptons la Roue comme monnaie en Provence et nous compostons nos déchets organiques", énumère-t-elle. La prochaine étape concerne le management. L'équipe de trois salariés, en plus des deux cofondateurs, devrait accueillir deux nouvelles recrues dans l'année. "Nous sommes en train de discuter de management alternatif et participatif pour être une entreprise novatrice sur ce thème".

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