Pourquoi Central Cruise vogue sur la tendance des croisières de luxe

Basée à Nice, l’agence de voyages on line spécialiste des croisières veut accentuer son positionnement premium avec un nouveau site dédié aux offres haut et très haut de gamme. Un choix qui répond à une tendance de plus en plus poussée du marché, lequel s’organise en conséquence.
MSC fait partie des compagnies distribuées par Central Cruise
MSC fait partie des compagnies distribuées par Central Cruise (Crédits : DR)

Le site de vente en ligne de croisières Central Cruise a fait du sur-mesure son atout principal. "C'est ce qui nous différencie de la plupart de nos concurrents, positionnés sur le mass-market et la croisière discount", explique Samir Boucherim, son fondateur, qui dès le départ a choisi d'aller "chercher la qualité plutôt que la quantité" pour creuser l'écart. Soit, des destinations atypiques comme les fjords norvégiens, des prestations organisées à la carte, incluant entre autres le transport et l'hébergement en amont et en aval du séjour, commercialisées aux côtés d'offres plus "ordinaires" proposées par la quarantaine de compagnies partenaires de l'entreprise niçoise. Parmi elles, les mastodontes Costa Croisières, MSC Croisières et Royal Caribbean International qui ont contribué à démocratiser le marché à coup de gigantesques centres de loisirs flottants accessibles à tous (ou presque). Mais aussi celles spécialisées dans les croisières dites d'exception, plus intimes, plus luxueuses, à l'instar de la marseillaise Le Ponant, par ailleurs seule compagnie maritime à battre pavillon français.

Une recette qui fait mouche au regard d'un chiffre d'affaires en constante progression depuis le lancement de l'activité en 2013 et qui devrait s'établir entre 8 et 9 M€ à la fin de l'exercice en cours pour un résultat net d'environ 50 000€. En 2019, Central Cruise vise une croissance de 20 à 30 % de ses facturations, portée par le lancement, programmé au premier trimestre, d'un second site dédié exclusivement aux prestations de luxe. "C'est là où se situent les marges de progression", indique le dirigeant, qui entend ainsi "mieux cibler les croisiéristes haut de gamme" en dissociant les offres.

La niche luxe attise les convoitises

Car sur un marché en progression constante depuis 30 ans (24,7 millions de passagers dans le monde en 2016 contre 15,8 millions en 2007 selon les chiffres de la Cruise Lines International Association - CLIA), le segment luxe, quoiqu'encore anecdotique en volume (630 000 passagers en 2014), attise les convoitises avec une croissance annuelle à deux chiffres.

Ainsi MSC Croisières a-t-elle annoncée en octobre dernier la signature d'un protocole d'accord pour la construction de quatre navires ultra-luxueux afin de se consolider sur cette niche qu'elle avait commencé à adresser avec son concept Yacht Club proposé sur certains de ses paquebots. Quelques mois auparavant, c'est le n°2 mondial du secteur, Royal Caribbean, qui a indiqué l'acquisition de 66,7 % du capital du croisiériste monégasque Silversea et sa flotte de neuf navires à taille humaine aux services cinq étoiles. Le Ponant n'est pas en reste puisqu'il entend doubler son parc de navires pour atteindre les douze bateaux en 2021. Bref, les compagnies avancent leurs pions sur ce segment rémunérateur, challengées par l'entrée en scène, mi-2017, du groupe hôtelier Ritz-Carlton dont le premier navire (sur les trois programmés) de 149 suites devrait prendre la mer durant l'hiver 2019-2020. Et lorsque l'on sait que sur le marché de la croisière, c'est l'offre qui génère la demande, les perspectives s'annoncent excellentes.

Cap vers l'international

Hébergée au CEEI de Nice, Central Cruise entend donc profiter de son expertise pour voguer sur cette tendance forte. D'abord sur le marché français, où se concentre pour l'heure son activité. Un marché qui s'est certes contracté en 2017 (504 000 passagers contre 554 000 en 2016) mais qui devrait repartir à la hausse dès 2018. CLIA France estimant que le cap des 800 000 croisiéristes pourraient être rapidement atteint et celui du million franchi au cours de la prochaine décennie.

Puis, "à partir de 2020", il s'agira pour la jeune pousse niçoise qui emploie une dizaine de personnes d'élargir son horizon à l'Europe, en particulier vers le Royaume-Uni (2e marché européen avec 1,9 million de passagers en 2017), l'Italie (3e avec 769 000 passagers) et l'Espagne (4e avec 510 000 passagers). "Notre marque est protégée sur l'ensemble des pays de l'Union européenne", complète Samir Boucherim qui pourrait bien "envisager une première levée de fonds à ce moment-là pour soutenir le développement à l'international". En attendant, il cherche à "structurer" l'entreprise pour mieux l'armer face à cette croissance annoncée.

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Commentaire 1
à écrit le 11/11/2018 à 9:21
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POURQUOI EUX ONT ILS LE DROIT DE POLUER AVEC LA NEDICTION DES ECOLOS

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