Trottix, les trottinettes électriques qui visent le BtoB

L’entreprise basée à Aubagne assure la construction, la maintenance et le service après-vente de ses trottinettes électriques dédiées à offrir une solution de déplacement aux professionnels. Après un peu plus d’un an de commercialisation, le fondateur Arnaud Lacreuse espère devenir une marque reconnue en France d’ici la fin de l’année prochaine.
(Crédits : DR)

Tout roule pour Trottix. La société basée à Aubagne commercialise depuis avril 2017 des trottinettes électriques pour le BtoB, une première année "très positive", juge le fondateur de l'entreprise Arnaud Lacreuse. C'est après un peu plus de 20 ans dans divers grands groupes, que ce Troyen d'origine décide de lancer sa propre société en 2015.

"Le choix de la trottinette électrique s'est fait au fil des rencontres, je me suis rendu compte qu'il existait une vraie problématique de mobilité et à cela se mélangeait de la technique avec de la mécanique ce qui me plaisait", raconte l'entrepreneur de 49 ans. C'est après deux ans et demi de recherche et développement que le premier produit voit le jour dans le but de devenir un véritable véhicule de mobilité.

Moins cher qu'une voiture

"Nous avons décidé de ne pas en faire un outil de loisir de par sa conception et les matériaux utilisés", expose Arnaud Lacreuse. On trouve ainsi sur la trottinette de l'aluminium utilisé pour la structure des avions par exemple, les poignets sont semblables à celles sur les vélos pour permettre une plus grande rapidité d'exécution ainsi qu'un plateau plus large pour être adapté aux chaussures de sécurité. Le principal atout du produit, dont 70 % des pièces proviennent de France, étant la résistance.

Des caractéristiques qui ont un coût et font gonfler le prix, 1 500 € hors taxe. Un tarif plus adapté aux professionnels. Pour les séduire, Trottix met en avant sa gestion locale. "Nous gérons nos trottinettes électriques comme le ferait un constructeur automobile en nous occupant dans nos locaux de la fabrication, de la maintenant, du service après-vente et même de la location", souligne le dirigeant. Surtout, les coûts d'utilisations sont moins chers avec une recharge estimée à 20 centimes d'euros tous les 100 kilomètres. "Dans certaines collectivités, les employés prennent la voiture pour faire un kilomètre, cela représente des frais énormes", juge Arnaud Lacreuse.

Une levée de fonds en préparation

La formule aubagnaise a déjà séduit près de 80 clients, dont l'aéroport Marseille Provence ou des communes telles Limoges. Trottix est sur le point d'enregistrer un contrat auprès d'une des plus importantes municipalités de France qui souhaite équiper ses collaborateurs. De quoi aider à atteindre l'objectif de production de 1000 machines par an à partir de 2019-2020. Toutefois, cette hausse de l'activité ne devrait pas conduire à des vagues de recrutements, malgré des effectifs de seulement trois personnes. "Je préfère jongler avec des partenaires extérieurs parce que chacun a des compétences précises, cela me permet d'être plus souple", explique Arnaud Lacreuse.

L'ambition du dirigeant est d'abord de faire de Trottix une marque reconnue en France d'ici la fin de l'année prochaine. Ensuite, viendra le temps de se développer en Europe et à travers le monde, notamment aux Etats-Unis ou en Asie. Pour parvenir à ces objectifs, une levée de fonds est prévue dans les prochains mois. Le montant espéré est pour l'instant de 500 000 euros. De quoi rouler un peu plus vite...

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