Comment Iadys imagine la stratégie de développement de son robot collecteur de déchets

Développé, testé et approuvé, le petit robot conçu par la jeune pousse installée à Aubagne pour collecter les déchets marins part désormais à la conquête des ports et marinas, au national comme à l’international. Et ce, en mixant les business modèles pour mieux couvrir les besoins.
(Crédits : DR)

Nom de code : Jellyfishbot. Soit, un robot radiocommandé qui collecte les déchets flottants et hydrocarbures sur les plans d'eau et zones portuaires. Petit, léger, facilement manipulable, équipé d'un système de filet extractible, il intervient là où se concentrent les déchets avant qu'ils ne se dispersent en mer, en l'occurrence dans les recoins, entre les bateaux. Autrement dit, "là où les dispositifs existants comme les barges par exemple ne peuvent accéder", explique Nicolas Carlesi, président-fondateur de Iadys. Titulaire d'un doctorat en robotique et en intelligence artificielle, c'est lui qui a imaginé cet engin électrique, écologique et silencieux, capable de collecter 1 000 m² de déchets par heure, dont les deux premières unités vont être livrées en juin aux communes de Cassis, qui l'a testé l'été dernier dans le cadre d'une preuve de concept, et de Cannes.

En direct et en franchise

"Les villes portuaires sont nos premières cibles", indique Cyril Castello, directeur commercial de la jeune pousse fondée en septembre 2016, désormais prête à conquérir le marché. Mais pas que. "Nous visons également les parcs d'attraction et les industriels". A l'instar de Total, qui a mandaté l'entreprise en début d'année pour nettoyer le port de Martigues. D'où sa volonté de développer un réseau de franchisés pour servir les clients préférant acquérir le service plutôt que le produit (commercialisé directement par Iadys). La première, tout juste installée à Aubagne, fera office de test, avant d'étendre la couverture sur l'ensemble du territoire.

L'international aussi

Deux business modèles donc, pour "répondre à deux besoins identifiés à ce jour". Le troisième, déjà envisagé, devrait prendre la forme d'un réseau de distribution qu'il s'agira de constituer à l'international. Car si Iadys se concentre aujourd'hui sur le marché national, elle entend bien marquer des points à l'export et s'y prépare dès maintenant. L'entreprise va ainsi participer en octobre à l'Ibex Show, à Tampa en Floride, salon dédié à l'équipement des marinas. Lesquelles sont au nombre de 12 000 aux Etats-Unis, ce qui en fait un marché fort intéressant pour la jeune pousse. Puis, en novembre, c'est en Europe que Jellyfishbot espère convaincre. Plus précisément à Amsterdam, à l'occasion du MetsTrade, l'autre grand rendez-vous professionnel consacré au sujet.

Autonome, connecté et communiquant d'ici à 2021

Cette offensive, inévitablement, nécessite des fonds. Or, jusqu'à présent, Iadys s'est financée à coup de subventions (bourse French Tech de Bpifrance) et de prêts d'honneur (Initiative France, PACI, Paca Emergence). Elle vient donc de s'engager dans une démarche de levée de fonds pour récolter entre 800 000 et 1 M€. Outre l'international, cette somme servira à soutenir sa R&D. "Notre programme de développement court jusqu'en 2021", précise Nicolas Carlesi. Où il s'agira de rendre Jellyfishbot autonome, connecté et communicant, capable à la fois de détecter, donc éviter les obstacles, et de coopérer avec d'autres robots. En attendant, l'entreprise, qui emploie 4 personnes, s'est fixée comme objectif de vendre une dizaine d'unités en 2018 pour engendrer un premier chiffre d'affaires de 100 000 euros.

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