C2Care, l’entreprise qui dépoussière la thérapie

La startup basée à Toulon fournit du contenu aux professionnels de santé avec un objectif : démocratiser l’accès aux thérapies virtuelles et moderniser ainsi les protocoles. Initialement positionnée sur le traitement des phobies, elle diversifie peu à peu les champs applicatifs de sa technologie.
(Crédits : DR)

Ils font partie des premiers à s'être positionnés sur le segment de la thérapie virtuelle. Initialement prestataires techniques dans le projet du professeur Christophe Lançon et du docteur Eric Malbos, ces derniers investis depuis une dizaine d'années dans le développement de la cyberthérapie contre les phobies, Romain Streichemberger et Pierre Gadéa s'aperçoivent vite de l'engouement des patients pour les thérapies virtuelles. Ils décident donc de sauter le pas de l'entrepreneuriat fin 2015 et créent C2Care, un objectif précis en tête : démocratiser ce type d'approche. Avec une stratégie bien spécifique, exclusivement positionnée sur le BtoB. Car chez C2Care, il n'est nullement question de commercialiser de l'équipement de réalité virtuelle destiné au consommateur. "Nous ne sommes pas des vendeurs de matériel, nous sommes en revanche fournisseurs de contenus", appuie Pierre Gadéa. Traduire développeurs de logiciels à direction des praticiens, des solutions numériques disponibles via abonnement, ce qui permet à ces derniers de bénéficier des mises à jour et des nouvelles fonctionnalités.

Modernisation du protocole

Et pour coller au plus près des besoins des professionnels de santé, c'est l'approche personnalisée, donc l'échange qui prévaut. "Nous n'inventons rien. Des médecins de haut rang nous parlent des outils qu'ils rêveraient d'avoir et notre rôle c'est d'apporter une réponse technique spécifique. Nous améliorons les thérapies existantes, modernisons ce qui est de l'ordre du protocole. Nos interlocuteurs quant à eux sont toujours des références dans leur domaine, reconnus au national ou à l'international.  Nous œuvrons par exemple sur les addictions avec les professeurs Amine Benyamina à Villejuif, Olivier Cottencin à Lille, Georges Brousse à Clermont"...

Kiné et neurologie, de nouvelles cibles

Ciblant au départ le champ des phobies, les deux fondateurs ont en effet rapidement élargi les applications de leur technologie pour se focaliser aussi sur les conduites addictives, les troubles du comportement alimentaire... C'est par cette diversification que passera la stratégie de développement de l'entreprise et elle est ambitieuse : "nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 80 000 € en 2016, de 500 000 € en 2017. L'objectif est de multiplier par trois ou quatre ce dernier chiffre en 2018". Pour l'heure, la startup a déjà créé "170 environnements qui fonctionnent cliniquement", a vu le nombre de ses collaborateurs passer de 2 à 20 et œuvre avec 16 CHU ainsi que 40 hôpitaux et cliniques. Mais à l'avenir, elle prévoit d'investir de nouveaux segments de marché.  "Nous avons une demande importante en gérontologie, sur les outils de développement de la mémoire, mais aussi en kinésithérapie : comment la pratiquer de façon plus ludique, mieux gérer le suivi du patient, amener de nouveaux outils, ce sont les préoccupations que nous ont formulé ces praticiens". Une levée de fonds importante est envisagée au troisième trimestre 2018 pour accompagner C2Care vers ces nouveaux leviers de croissance. Sans oublier qu'à plus long terme, l'équipe compte aussi dupliquer son modèle à l'international.

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Commentaire 1
à écrit le 24/01/2018 à 22:04
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20 salariés avec 500 000 euros de CA!!!! Ou ils sont esclavagistes, stagiairistes, ascètes ou menteurs. Bizarre

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