Comment le clapet de F-Reg s'oriente IoT

La jeune entreprise installée à Nice, qui a mis au point un système de régulation des eaux fluviales qu'elle commercialise depuis plus d'un an, travaille à renforcer la connectivité de son clapet.
(Crédits : DR)

Son innovation bouscule déjà le secteur de la gestion des eaux de pluie et des eaux usées. Mais en le rendant capable de dialoguer encore davantage à distance, F-Reg envisage de lui donner une dimension IoT appréciable.

Inventée par Emmanuel Curinier, ingénieur hydro-électronicien et validée par un brevet déposé fin 2011, la solution développée par F-Reg, permet en effet de stocker le trop plein d'eau dans les réseaux de collecte. Clairement, de profiter du volume des canalisations pour en faire un espace de stockage.

"Notre système fonctionne comme un frein hydraulique. Il faut savoir que les eaux usées comme les eaux de pluies circulent comme des automobiles circuleraient sans feu rouge. Les réseaux peuvent donc saturer en point bas. Notre solution permet d'introduire un système de signalisation", explique Emmanuel Curinier.

Plusieurs solutions dans la solution

Ce clapet, qui se présente comme un clapet anti-retour, est néanmoins percé dans sa partie basse afin de laisser passer le flux normal d'écoulement. Fermé par un vérin pneumatique, il permet de stocker naturellement les écoulements. Néanmoins, en cas de pression trop forte, le clapet s'ouvre "afin de pas créer de problèmes aval, là où n'en n'existe pas", souligne Emmanuel Curinier.

Cette solution présente plusieurs intérêts dont ceux de lutter ainsi contre les inondations et d'apporter une alternative aux bassins de rétention. "Le volume du bassin est, en fait, mis dans le réseau. Notre clapet permet ainsi une baisse des coûts des projets devant prévoir des bassins de rétention de l'ordre de 30 à 40 %", promet Emmanuel Curinier.

L'autre usage concerne les réseaux existants où les infiltrations d'eau de pluie peuvent causer des débordements, le clapet permettant ici d'utiliser le volume de stockage pour limiter les déversements.

Encore plus d'infos

La levée de fonds finalisée à l'automne 2016 a permis à Emmanuel Curinier de donner un coup d'accélérateur au développement de F-Reg. Depuis 18 mois, la commercialisation est en cours. Les clients de la startup créée en 2014 sont les collectivités qui construisent des réseaux de voirie, des privés avec des projets prévoyant des bassins de rétention, mais aussi des exploitants de réseaux ou des maîtres d'ouvrage publics qui gèrent en régie.

Déjà capable de dire à distance s'il ouvert et fermé, le clapet de F-Reg bénéficie d'une nouvelle phase de R&D afin de le rendre encore plus connecté et capable de mesurer le débit qui le traverse. Les travaux sont actuellement menés avec l'aide d'un bureau d'études externe et la commercialisation pourrait intervenir dès le mois de mars.

Employant 5 salariés dont un docteur en mécanique des fluides, F-Reg qui a déjà installé son dispositif à Mulhouse, Antibes ou Marseille et qui équipe un démonstrateur à Nice, devrait atteindre un chiffre d'affaires de 400 000 euros pour l'exercice 2018 contre 80 000 l'exercice précédent.

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