Les promesses de la découverte d'une équipe du Centre de Cancérologie de Marseille

Menée par une équipe franco-américaine, l'étude sur le rôle important de la protéine Elmo1 dans le processus de formation des métastases a fait l'objet d'une publication dans le magazine eLife. Une étape qui laisse envisager des avancées thérapeutiques.

C'est un long travail, initié voici six ans aux Etats-Unis et finalisé en France par un groupe de chercheurs franco-américains que dirige le docteur Géraldine Guasch, chercheur à l'Inserm et appartenant au Centre de Cancérologie de Marseille. Un travail de longue haleine en recherche fondamentale et qui a permis de mettre en évidence le rôle déterminant d'une protéine dans le processus métastatique de certains cancers. Appelée Elmo-1, elle encourage la migration des cellules et les travaux menés ont permis d'établir une corrélation entre le niveau d'expression de cette protéine et le niveau d'agressivité de la tumeur.

Avancée significative

Or ce que les travaux ont également permis de démontrer c'est qu'en diminuant le niveau d'expression de cette protéine, les tumeurs produites par les "super-cellules", celles qui permettent le développement de cancers agressifs, ne peuvent plus migrer vers les organes secondaires pour former des métastases. Ce qui laisse évidemment entrevoir "une perspective thérapeutique", dit le docteur Géraldine Guasch. Soit une réelle et attendue avancée, puisque "actuellement on sait enlever une tumeur mais pas arrêter les métastases", rappelle Géraldine Guasch.

Poursuivre les recherches et financer

Cependant la chercheuse Inserm dit aussi que les travaux de recherche doivent se poursuivre. Entre autres parce que "pour comprendre l'anormal il faut comprendre le normal". Et de préciser qu'il est encore trop tôt pour qu'un laboratoire s'empare de cette découverte. "La recherche fondamentale est une recherche longue, or beaucoup veulent aller rapidement vers la recherche appliquée".

Evidemment la publication dans le magazine eLife est une étape importante et essentielle. Déjà parce que c'est le passage obligé pour asseoir la crédibilité d'un chercheur mais aussi parce qu'elle intervient dans un moment important celui où des demandes de financement sont lancées, notamment vers l'Europe, pour un montant de 2 M€.

Cette recherche a bénéficié d'un financement lui aussi franco-américain via le support de la fondation ARC pour la recherche sur le cancer, de la V Foundation et de la Sidney Kimmel Foudation.

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