Ondilo rend les piscines intelligentes

Cet objet connecté-là est flottant… et il capte les paramètres vitaux relatifs à l’eau des piscines et en tire des recommandations d’actions transmises à l’utilisateur. Une idée baptisée Ico, qui sera commercialement lancée au printemps par l'entreprise installée à Aix-en-Provence.

Deux millions de bassins et une position de deuxième mondial en termes de parcs installés : sans conteste, la France constitue un marché propice à la conception d'équipements dédiés à la piscine... et la région PACA s'y pose en première ligne. Nicolas Fiorini l'a bien compris. "Ce marché s'est largement démocratisé et connaît une distribution équivalente dans toutes les CSP. Il a été poussé par le développement de piscines plus accessibles, comme par exemple les hors-sol", décrypte le fondateur de la startup aixoise. Des perspectives rêvées pour Ico, l'objet connecté qu'il a conçu ... et qui a eu tout dernièrement les faveurs du CES Las Vegas, en devenant lauréat innovation dans la catégorie Smart Home. Sa vocation : capter en direct, depuis la piscine, des indications sur les quatre paramètres vitaux que sont la température, le PH, le taux de désinfectant et la conductivité. Ico en tire ensuite des recommandations d'actions transmises à l'utilisateur sur son smartphone. Un objectif : toujours garder la meilleure qualité de l'eau au moyen du système le plus simple possible... et sans se risquer à jouer les apprentis chimistes.

Aller vite à l'international

Outre le côté user-friendly, l'autre grand atout d'Ico est sa visibilité. "C'est identifiable par le grand public, parce qu'installé justement dans la piscine. En principe, les produits qui sont dédiés à son entretien sont remisés au fond du jardin..." Des arguments qui ont fait mouche en janvier dernier. "Las Vegas, c'est the place to be pour rencontrer des Français, des entreprises qu'il est difficile de convaincre lorsqu'on est en amorçage, mais qui sont au CES justement pour ça". Toutefois, la volonté est bel et bien de s'ouvrir très vite à l'international. "Le point faible de notre solution est sa saisonnalité". Une présence commerciale dans les deux hémisphères s'avère donc le meilleur moyen de lisser l'activité... Et dans cette optique, "nous avons déjà pris 200 contacts venant de 35 pays au dernier Piscine Global, salon européen de la piscine organisé en novembre à Lyon".

Levée de fonds en cours

Toutefois, c'est bel et bien le lancement commercial français qu'il va falloir réussir dans un premier temps. Et cela, dès ce printemps. Après la création d'Ondilo en 2014 et près de 2 ans de R&D, Ico doit dès ce mois d'avril s'imposer sur le marché national.

"L'idée est de réaliser les commandes par séries de 500, avec l'ambition de vendre plusieurs milliers d'unités cette année. Il y a un enjeu de sourcing pour l'heure, car certains composants comme les capteurs notamment ne peuvent venir que d'Asie ou des Etats-Unis. Les moules eux aussi sont en cours de fabrication en Asie. Pour le reste, c'est-à-dire la carte électronique, le serveur, l'environnement de traitement et l'application mobile il s'agit de made in France. Idem pour la partie mécanique et plasturgie, puisqu'on injecte dans l'Hexagone. Pas d'enjeu de production en revanche : nous n'exploitons pas encore les pleines capacités de nos fabricants en la matière".

Les canaux de distribution, quant à eux seront larges : via le site d'Ondilo, mais aussi sur des e-shop spécialisés piscines et objets connectés... tout autant que dans des boutiques physiques. Avec la volonté de viser le grand public, puisque le produit a vocation à aller dans des réseaux massifs, tels les GSB et les GSS. Toutefois, les canaux de distribution dévolus aux professionnels sont aussi dans le viseur de Nicolas Fiorini.

De fait, Ondilo, qui compte pour l'heure 6 ETP et 9 collaborateurs, va devoir embaucher pour se donner les moyens de ses ambitions commerciales. Une levée de fonds est d'ores et déjà en cours... "Nous avons pu monter initialement un budget fonds propres en remportant notamment des prix Green Tech, en obtenant également un prêt d'honneur du réseau Entreprendre Provence, puisque nous avons fait partie des lauréats 2016. De l'argent qui nous a permis de retarder jusqu'ici la levée de fonds et de ne pas se mettre en danger". Celle-ci devrait être bouclée au printemps. Ne reste donc plus à Ico qu'à trouver son marché. Condition sine qua non à l'atteinte de l'objectif à 5 ans fixé par Nicolas Fiorini : 10 M€ de chiffre d'affaires.

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